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Pronation et Supination en course à pied : comprendre les différences

Vous venez d’acheter une nouvelle paire de running et le vendeur vous a demandé si vous étiez pronateur ou supinateur ? Ces termes biomécaniques, devenus incontournables dans l’univers de la course à pied, peuvent sembler complexes pour beaucoup de coureurs.

La pronation, la supination et le type de foulée neutre correspondent aux mouvements naturels du pied lors de l’appui au sol. Environ 40% des coureurs présentent une foulée pronatrice (pied s’affaissant vers l’intérieur), 10% une foulée supinatrice (inclinaison vers l’extérieur) et 50% bénéficient d’une foulée neutre.

 

Comprendre votre type de foulée est essentiel pour optimiser votre confort de course et prévenir d’éventuelles douleurs. Dans ce guide, nous décryptons ces mécanismes et vous orientons vers les solutions adaptées pour courir dans les meilleures conditions.

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Qu’est-ce que la pronation du pied ?

Définition et mécanisme de la foulée pronatrice

La pronation constitue un mouvement biomécanique naturel où votre pied bascule progressivement vers l’intérieur lors de l’appui au sol. Concrètement, votre talon atterrit d’abord sur le bord extérieur, puis votre pied effectue une rotation interne pour répartir l’impact sur l’ensemble de la voûte plantaire.

Cette rotation permet d’absorber efficacement les chocs et de stabiliser votre foulée. Chez les coureurs au pied pronateur, ce mouvement devient plus marqué : le pied s’affaisse davantage vers l’intérieur, concentrant la propulsion autour du gros orteil. Loin d’être un défaut, ce mécanisme joue un rôle essentiel d’amortisseur naturel en répartissant les forces d’impact.

L’usure caractéristique de vos chaussures se concentre alors sur le bord intérieur de la semelle, révélant cette tendance biomécanique particulière à chaque impact. En savoir plus sur la pronation

La surpronation : quand le pied s’affaisse trop

Quand votre pied bascule au-delà de 15 degrés vers l’intérieur, vous entrez dans la zone de la surpronation. Ce déséquilibre excessif génère des tensions importantes sur vos articulations et peut rapidement transformer vos sorties running en parcours du combattant.

La fatigue amplifie ce phénomène : plus vous courez longtemps, plus votre pied s’affaisse, créant un cercle vicieux. Les douleurs aux genoux, aux hanches et à la voûte plantaire deviennent alors vos compagnons indésirables de course. Une pronation douloureuse peut également se manifester au niveau du talon et des tendons, particulièrement après des sorties longues sur terrain dur.

Contrairement à la pronation normale qui aide à absorber les chocs, la surpronation déstabilise votre foulée et augmente considérablement vos risques de blessures. Heureusement, des solutions existent pour retrouver un appui plus équilibré et réduire ces douleurs handicapantes.

Qu’est-ce que la supination ?

Définition et mécanisme de la foulée supinatrice

La supination représente le mouvement inverse de la pronation : votre pied s’incline vers l’extérieur lors de l’impact au sol. Cette déviation biomécanique touche seulement 10% des coureurs, ce qui en fait un profil relativement rare dans l’univers du running.

Le mécanisme se déroule différemment : votre pied atterrit sur le bord externe et y reste, sans effectuer la rotation naturelle vers l’intérieur. Cette rigidité force vos articulations à absorber directement les contraintes, générant jusqu’à 30% de stress supplémentaire sur vos genoux et chevilles.

L’usure caractéristique apparaît sur le bord extérieur de vos chaussures, particulièrement visible après 500 kilomètres. Privilégiez des chaussures neutres avec un amorti renforcé pour compenser cette spécificité biomécanique.

La supination excessive : un phénomène moins fréquent

Contrairement à la surpronation qui touche de nombreux runners, la supination excessive reste un cas particulier nécessitant une attention spécifique. Cette rigidité extrême du pied limite drastiquement sa capacité d’adaptation aux irrégularités du terrain.

Les conséquences se manifestent rapidement : tensions accrues sur le tendon d’Achille, instabilité latérale prononcée et fatigue musculaire précoce au niveau des mollets. Vos articulations de la cheville subissent des contraintes importantes, particulièrement lors des sorties longues sur bitume.

 

Le diagnostic reste simple : si vos chaussures s’usent exclusivement sur leur bord externe après seulement 300 kilomètres, cette supination excessive mérite votre vigilance. Un suivi podologique peut s’avérer précieux pour évaluer l’amplitude de cette déviation et adapter votre équipement en conséquence.

Pronation et supination : quelles différences selon votre type de foulée ?

Angle d’inclinaison du pied

L’angle d’inclinaison constitue le critère objectif principal pour distinguer ces deux types de foulée. La biomécanique établit des seuils précis : une foulée neutre présente une inclinaison comprise entre 1° et 7° vers l’intérieur, tandis que la pronation se situe entre 7° et 10°.

Pour la supination, votre pied s’incline vers l’extérieur avec un angle supérieur à -3°. Ces mesures, réalisées entre la ligne du tendon d’Achille et l’axe vertical du talon, permettent une évaluation objective de votre biomécanique.

Les magasins spécialisés utilisent désormais des plateformes de pression qui calculent ces angles en temps réel pendant votre course sur tapis. Cette technologie révèle des variations parfois surprenantes entre vos deux pieds, information cruciale pour personnaliser votre approche running.

Répartition du poids et absorption des chocs

Votre biomécanique influence directement la façon dont votre corps encaisse chaque impact. Chez les coureurs pronateurs, le poids se répartit progressivement de l’extérieur vers l’intérieur du pied, créant une absorption naturelle des chocs grâce à cette transition contrôlée.

Les supinateurs vivent une réalité différente : le poids reste concentré sur le bord externe, privant le pied de son mécanisme d’amortissement naturel. Cette rigidité force vos articulations à absorber directement les contraintes, générant jusqu’à 30% de stress supplémentaire sur vos genoux et chevilles.

Sur bitume, cette différence devient particulièrement marquée après 10 kilomètres. Les tests fonctionnels révèlent que ces risques biomécaniques s’accentuent avec la fatigue, modifiant progressivement votre équilibre et votre posture.

Fréquence chez les coureurs

Les statistiques révèlent une répartition claire parmi les runners : environ 40% présentent une foulée pronatrice, tandis que la majorité (50%) adopte une biomécanique neutre. La supination ne concerne que 10% des pratiquants.

Ces proportions expliquent pourquoi l’offre de chaussures correctrices reste limitée pour les supinateurs. Les coureurs débutants tendent davantage vers la pronation, phénomène souvent amplifié par la fatigue musculaire.

Chez The Running Collective, nous observons que les coureurs expérimentés développent généralement une foulée plus neutre avec l’entraînement, leurs muscles stabilisateurs ayant gagné en efficacité.

Comment savoir si l’on est pronateur ou supinateur ?

Analyse de l’usure de vos chaussures de running

Vos anciennes chaussures racontent l’histoire de votre foulée ! Examinez attentivement une paire ayant parcouru au moins 400 kilomètres – c’est le kilométrage nécessaire pour révéler votre véritable schéma d’appui.

Concentrez-vous sur l’avant-pied plutôt que sur le talon : cette zone dévoile vos habitudes biomécaniques réelles. Une usure marquée sur le bord intérieur de la semelle confirme une foulée pronatrice, tandis qu’une dégradation concentrée à l’extérieur signale une supination. L’usure prononcée autour du gros orteil constitue également un indice révélateur de pronation.

Complétez ce diagnostic en posant vos chaussures sur une surface plane. Si elles penchent vers l’intérieur ou l’extérieur, votre analyse se confirme. Cette méthode simple vous évite les analyses coûteuses et vous oriente directement vers les modèles adaptés chez The Running Collective.

Test de l’empreinte du pied

Mouillez vos pieds et marchez sur une feuille de papier – ce test simple révèle immédiatement votre type de foulée ! Une empreinte supinatrice ne montre que le talon et l’avant-pied, avec une voûte plantaire absente ou très fine créant une séparation nette.

À l’inverse, une empreinte complète où tout le pied apparaît indique une pronation marquée. Pour une foulée neutre, environ la moitié de la voûte reste visible sur le papier.

Réalisez ce diagnostic chez vous en quelques minutes : cette méthode gratuite vous guide efficacement vers le bon type de chaussure avant votre prochain achat.

Observation de votre position debout

Placez-vous pieds nus devant un miroir, le poids réparti équitablement sur vos deux pieds. Cette position statique révèle déjà des indices précieux sur votre biomécanique de course.

Observez l’alignement de vos chevilles : si elles penchent naturellement vers l’intérieur, vous présentez probablement une tendance pronatrice. À l’inverse, des chevilles qui s’inclinent vers l’extérieur suggèrent une supination.

 

Regardez aussi la forme de vos voûtes plantaires. Une voûte affaissée indique souvent une pronation, tandis qu’une cambrure très marquée caractérise fréquemment les supinateurs. Cette observation simple, réalisable chez vous, complète parfaitement les autres tests d’identification de votre foulée.

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Reconnaître pronation et supination pendant la course

Signes visuels de la foulée pronatrice

Pendant votre course, certains indices visuels révèlent une foulée pronatrice. L’affaissement de la cheville vers l’intérieur est particulièrement visible de dos, surtout quand la fatigue s’installe après quelques kilomètres.

Vos genoux convergent naturellement lors de la phase d’appui, créant parfois un léger frottement au niveau des cuisses. La position de vos pieds montre une pression accrue sur le bord interne, visible sur sol humide ou sablonneux. Ces contraintes biomécaniques peuvent entraîner des douleurs aux genoux et aux hanches si vous ne portez pas de chaussures adaptées.

Vos traces de pas dessinent alors une ligne légèrement décalée vers l’intérieur par rapport à votre axe de course habituel, particulièrement visible après plusieurs kilomètres d’effort.

Indices d’une foulée supinatrice

La supination se caractérise par des signaux biomécaniques spécifiques lors de vos sorties. Votre pied atterrit systématiquement sur son bord externe, avec un appui concentré sur l’extérieur de l’avant-pied.

Cette répartition déséquilibrée du poids influence votre stabilité et sollicite intensément vos structures externes. Vos chevilles restent rigides, ne basculant jamais vers l’intérieur. Cette stabilité apparente cache une absorption des chocs moins efficace, pouvant provoquer des douleurs à la cheville et au tendon d’Achille.

L’empreinte laissée sur le sol montre une pression presque exclusive sur le bord externe, créant une trajectoire caractéristique qui vous distingue des autres coureurs.

Indice visuelType de foulée
Usure interne de la semellePronation
Usure externe de la semelleSupination
Genoux convergents en coursePronation
Chevilles rigidesSupination

Chaussures de running : adapter son choix à sa foulée

La semelle intercalaire, cette couche entre la semelle extérieure et l’intérieur de la chaussure, joue un rôle crucial dans la gestion de la pronation et de la supination lors de chaque foulée. Sa densité et sa structure déterminent directement comment votre pied se comporte à l’impact.

Chaussures pour coureurs pronateurs

Les coureurs pronateurs nécessitent des chaussures équipées d’un système de contrôle de stabilité pour guider efficacement leur foulée. Chez The Running Collective, nous recommandons des modèles intégrant un renfort médial qui limite l’affaissement excessif du pied tout en préservant les articulations de la cheville.

Privilégiez un drop compris entre 8 et 12 mm qui facilite la transition talon-avant-pied. Les technologies comme le système GuideRails de Brooks ou le 4D Guidance d’ASICS excellent dans cette approche corrective moderne qui respecte la biomécanique naturelle de la pronation.

La Brooks Adrenaline GTS 24 et l’ASICS Gel-Kayano 32 représentent les références 2025 pour leur équilibre entre support et confort, supportant facilement 600 kilomètres d’utilisation intensive.

Modèles adaptés aux supinateurs

Votre foulée supinatrice demande une approche différente : évitez les chaussures de stabilité qui aggraveraient votre déséquilibre naturel ! Optez plutôt pour des modèles neutres généreux en amorti, capables d’absorber les impacts concentrés sur l’extérieur de votre pied.

L’ASICS Gel-Nimbus 27 reste notre coup de cœur avec sa plateforme enveloppante et son amorti FF BLAST PLUS ECO qui compense parfaitement la rigidité supinatrice.

La Brooks Glycerin Max excelle également avec sa mousse DNA Tuned adaptative.

Vos pieds supinateurs apprécieront l’espace supplémentaire offert par la New Balance Fresh Foam X More v5.

Recherchez des modèles avec une empeigne souple qui épouse naturellement votre morphologie. Vos pieds supinateurs apprécieront l’espace supplémentaire offert par la New Balance Fresh Foam X More v5.

Chaussures neutres pour foulée universelle

Si vous faites partie des 50% de coureurs bénéficiant d’une foulée neutre, vous avez de la chance ! Votre biomécanique équilibrée vous ouvre l’accès à la quasi-totalité des modèles disponibles sur le marché.

Une foulée universelle laisse environ la moitié de la voûte visible lors du test de l’empreinte, tandis que l’usure de vos chaussures reste uniforme sur toute la largeur de la semelle. Cette répartition équilibrée offre naturellement une meilleure stabilité pendant la course.

 

Chez The Running Collective, nous recommandons de vous concentrer sur le confort, votre terrain de prédilection et vos objectifs plutôt que sur des technologies correctrices dont vous n’avez pas besoin. Votre liberté de choix vous permet d’explorer différentes sensations selon vos envies du moment.

Corriger sa foulée : les bonnes pratiques

Exercices de renforcement de la cheville

Que vous soyez pronateur ou supinateur, des chevilles solides constituent la base d’une foulée stable. Trois mouvements ciblés transformeront votre stabilité articulaire en quelques semaines d’entraînement régulier.

L’équilibre monopodal développe votre proprioception : tenez-vous sur une jambe 30 secondes, puis compliquez l’exercice en fermant les yeux. Progressez ensuite sur surface instable comme un coussin d’équilibre.

Les rotations de cheville avec élastique renforcent spécifiquement les muscles correcteurs. Fixez une bande élastique et réalisez des mouvements de pronation et supination contrôlés, 15 répétitions dans chaque direction. Ces exercices de résistance préparent vos articulations aux contraintes spécifiques de la course.

Les relevés de mollets unilatéraux complètent parfaitement ce trio : montez sur la pointe d’un seul pied, redescendez lentement. Ces mouvements renforcent l’ensemble de la chaîne articulaire du pied jusqu’à la cheville, particulièrement utiles avant d’augmenter votre kilométrage hebdomadaire.

Techniques de course à privilégier

Modifier votre technique de course représente l’approche la plus durable pour atténuer les déséquilibres de foulée, qu’ils soient pronateurs ou supinateurs. La cadence constitue votre premier levier d’action : visez 170-180 pas par minute pour réduire naturellement l’amplitude de vos mouvements.

Concentrez-vous sur un appui médio-pied plutôt que sur l’attaque-talon traditionnelle. Cette technique diminue les contraintes latérales et favorise un déroulé plus neutre, particulièrement bénéfique si vous présentez une supination marquée.

Le travail de la posture complète cette approche : gardez le buste légèrement penché vers l’avant, les épaules relâchées. Vos bras oscillent naturellement sans croiser l’axe central de votre corps.

Attention : ces modifications s’intègrent progressivement ! Commencez par 5 minutes par sortie, puis augmentez graduellement. Votre corps s’adapte lentement à ces nouveaux schémas moteurs, patience et régularité garantissent les meilleurs résultats.

Les erreurs à éviter avec sa foulée

Forcer une correction non justifiée constitue l’erreur la plus fréquente chez les runners. Beaucoup tentent de modifier artificiellement leur foulée naturelle après avoir découvert qu’ils sont pronateurs ou supinateurs, sans ressentir de gêne particulière.

Votre biomécanique s’est développée selon votre morphologie unique ! Changer brutalement votre schéma moteur peut créer des déséquilibres dans toute votre chaîne articulaire, provoquant parfois des douleurs au bas du dos qui n’existaient pas auparavant.

L’autre piège consiste à recourir à des chaussures trop rigides pour « corriger » votre foulée. Une semelle intercalaire excessive bride votre mouvement naturel et perturbe votre proprioception. Votre pied perd sa capacité d’adaptation au terrain, augmentant paradoxalement les risques de blessure que vous cherchiez à éviter.

FAQ pronation & supination

Quelle est la différence entre la pronation et la supination ?

La pronation est un mouvement du pied vers l’intérieur lors de l’appui au sol (7-10 degrés), tandis que la supination est l’inclinaison vers l’extérieur (angle supérieur à -3°). La pronation concerne environ 40% des coureurs et favorise l’absorption des chocs, alors que la supination, plus rare (10% des coureurs), limite cette absorption naturelle et concentre les impacts sur le bord externe du pied.

Que signifie être pronateur ou supinateur ?

Être pronateur signifie que votre pied s’affaisse vers l’intérieur pendant la course, concentrant l’usure de vos chaussures sur leur bord interne. Être supinateur indique que votre pied reste rigide sur son bord externe, limitant l’absorption des chocs et créant une usure caractéristique sur le bord extérieur des semelles après 300-500 kilomètres. Ces caractéristiques influencent directement votre choix de chaussures de running.

Comment reconnaître pronation et supination au niveau du pied ?

Pour identifier votre type de foulée, réalisez le test de l’empreinte humide : mouillez vos pieds et marchez sur une feuille de papier. Une empreinte complète indique une pronation, tandis qu’une trace ne montrant que le talon et l’avant-pied révèle une supination. Observez également votre voûte plantaire : affaissée chez les pronateurs, très marquée chez les supinateurs.

Comment reconnaître pronation et supination pendant la course à pied ?

 

Pendant la course, la pronation se manifeste par un affaissement visible de la cheville vers l’intérieur et des genoux qui se rapprochent. La supination se caractérise par un appui persistant sur le bord externe du pied et des chevilles rigides qui ne basculent jamais vers l’intérieur, même en fin de sortie longue. L’observation de vos traces sur sol humide révèle également ces différences d’appui.

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