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Pronation : comprendre, corriger et choisir ses chaussures running

Si vous êtes runner, vous avez forcément déjà entendu parler de pronation. Ce terme biomécanique est incontournable quand on parle de chaussures de course. Près de 40% des pratiquants présentent une foulée pronatrice (pied s’affaissant vers l’intérieur), tandis que d’autres ont une foulée neutre (alignement optimal) ou supinateur (déviation externe).

Comprendre votre type d’appui est crucial pour sélectionner l’équipement adapté à votre biomécanique. Dans cet article, nous démystifions la pronation et vous donnons toutes les clés pour choisir les bonnes chaussures running grâce à notre comparateur The Running Collective. Parce qu’au final, bien comprendre sa foulée, c’est optimiser son plaisir de courir.

Définition et rôle de la pronation en course à pied

La pronation désigne un mouvement de rotation naturel du pied vers l’intérieur lors du contact avec le sol pendant la course. Concrètement, c’est l’angle que forme le pied par rapport au talon à l’impact, généralement entre 7 et 10 degrés. Ce phénomène biomécanique implique l’affaissement léger de la voûte plantaire et la bascule du talon vers l’intérieur, avec une propulsion principalement au niveau du gros orteil.

 

Ce mouvement fait intervenir plusieurs muscles du pied et du mollet, mais aussi l’articulation du radius pour l’avant-bras quand on parle de pronation des bras. Loin d’être un défaut, la pronation joue un rôle essentiel d’amortisseur naturel en répartissant les forces d’impact sur l’ensemble du pied plutôt que de concentrer une pression excessive sur une seule zone. Les runners avec une pronation modérée bénéficient ainsi d’une meilleure protection de leurs articulations contre les traumatismes répétés.

supination-pronation

Les différents types de foulée

Comprendre les différents types de pronation est essentiel pour tout coureur souhaitant optimiser son confort et prévenir les blessures. Chaque foulée possède ses caractéristiques spécifiques qui influencent directement le choix de vos chaussures.

La foulée neutre : l’équilibre parfait

Vous faites partie des chanceux ! Une foulée neutre représente l’alignement idéal entre votre pied, cheville et jambe lors de l’impact. Votre pied atterrit sur l’extérieur du talon avant de dérouler harmonieusement, sans basculer excessivement. L’usure uniforme des semelles est révélatrice de cet équilibre. Un large choix de chaussures de course reste accessible, la plupart étant conçues pour ce type de foulée.

La pronation : affaissement vers l’intérieur

Environ 40% des coureurs présentent ce type de foulée, avec un affaissement du pied vers l’intérieur lors de l’impact. Votre talon atterrit normalement, mais votre pied bascule ensuite vers l’intérieur (7-10 degrés). L’usure se concentre sur le bord intérieur de la semelle. Les coureurs pronateurs nécessitent des chaussures avec un contrôle de stabilité pour limiter cet affaissement et maintenir une trajectoire plus neutre.

La supination : déviation vers l’extérieur

La supination représente l’inverse de la pronation : votre pied en supination bascule vers l’extérieur lors de l’appui. Plus rare (10% des runners), elle limite l’absorption naturelle des chocs. L’usure se concentre sur la partie extérieure de la semelle. Les coureurs supinateurs ont besoin d’un amorti maximal avec des chaussures neutres à mousse généreuse, plutôt que des modèles correcteurs.

La surpronation ou overpronation

 

La surpronation représente l’extrême de la foulée pronatrice, avec un affaissement excessif dépassant 15 degrés. Cette hyperpronation provoque un effondrement marqué de la voûte plantaire et une rotation interne prononcée. L’usure devient très visible sur tout le bord intérieur. Les coureurs en surpronation nécessitent un contrôle renforcé pour éviter les contraintes excessives sur les articulations et prévenir les blessures.

Comment savoir si on a une pronation ?

Pour identifier correctement votre type de foulée, plusieurs méthodes simples existent. Une bonne analyse est la première étape pour corriger une pronation excessive du pied si nécessaire.

Analyser l’usure de vos chaussures

Posez vos anciennes paires de running sur une surface plane : L’usure de la semelle révèle votre type de foulée. Une usure concentrée sur le bord intérieur indique une pronation, tandis qu’une usure externe signale une supination. Pour un diagnostic précis, examinez des chaussures ayant parcouru au moins 400 kilomètres. L’usure uniforme indique une foulée neutre, le Saint Graal des coureurs !

Le test de l’empreinte du pied

Trempez vos pieds dans l’eau et marchez sur une feuille de papier : cette méthode simple révèle instantanément votre type d’appui. Si toute la plante apparaît avec une connexion large entre talon et avant-pied, vous êtes probablement pronateur. Pour les foulées neutres, environ la moitié de la voûte plantaire sera visible. Comparez ces résultats avec l’usure de vos chaussures pour confirmer.

L’analyse professionnelle de la foulée

 

Les magasins spécialisés proposent désormais des analyses vidéo sur tapis roulant avec caméras haute fréquence et plateformes de pression. Un podologue reste le spécialiste le plus qualifié pour évaluer votre foulée et peut prescrire des exercices de renforcement ciblés. Cette approche scientifique révèle des détails invisibles : angle d’attaque du pied, répartition des pressions et asymétries entre jambes. Vous obtiendrez ainsi des recommandations personnalisées allant au-delà du simple choix de chaussures.

course à pied

Pronation ou supination : comment faire la différence ?

Ces deux mouvements correspondent à des rotations opposées de l’articulation sous-talienne. La pronation implique une bascule du pied vers l’intérieur (rotation interne), tandis que la supination crée une inclinaison vers l’extérieur.

Pour bien visualiser, pensez à votre avant-bras : quand vous tournez la paume vers le bas, c’est une pronation. Quand votre avant-bras pivote pour orienter la paume vers le haut, c’est une supination. Le même principe s’applique au pied ! En cas de supination, l’usure externe des chaussures devient rapidement visible, contrairement à la pronation qui use l’intérieur. Cette distinction est cruciale car chaque type de foulée génère des contraintes différentes, pouvant mener à des pathologies spécifiques comme la périostite tibiale chez les pronateurs.

Choisir ses chaussures selon sa foulée

Les runners d’aujourd’hui sont confrontés à un large choix de chaussures de course adaptées à différents types de foulée. Pour vous aider à naviguer parmi ces options, voici un guide comparatif des modèles spécifiques pour chaque type d’appui.

ModèleType de pronation cibléPoints clés
ASICS Gel-Kayano 32Pronation modérée à sévèreSystème DUOMAX et guidage 4D, amorti moelleux, maintien exceptionnel
ASICS GT-2000 13Pronation légère à modéréeMousse FF BLAST+, bon équilibre stabilité/dynamisme
Brooks Adrenaline GTS 24Pronation modéréeTechnologie GuideRails, amorti DNA LOFT, maintien latéral discret
Brooks Glycerin GTS 22Pronation légèreMousse DNA Tuned, confort optimal, contrôle adapté
Hoka Clifton 10SupinationActive Foot Frame, amorti moelleux, stabilisation naturelle
Hoka Bondi 9Supination sévèreMousse EVA supercritique, base élargie, répartition optimale des impacts
Autres marquesVariéeSaucony Hurricane 25, New Balance 860v14 (Brooks pronateur)

Chaussures ASICS pour pronateurs

La marque japonaise propose des technologies éprouvées comme le 3D ou le 4D GUIDANCE SYSTEM qui corrigent efficacement la pronation sans sacrifier le confort. Leur gamme s’adapte à tous les degrés de déviation interne du pied.

Les modèles Brooks pour foulée pronatrice

La technologie GuideRails constitue l’innovation phare de Brooks, guidant la foulée uniquement quand nécessaire sans contraindre les mouvements naturels du pied. Idéal pour les runners cherchant un contrôle discret mais efficace.

Hoka et chaussures pour supinateurs

 

Contrairement aux idées reçues, la supination nécessite des chaussures neutres avec un amorti maximal plutôt que des modèles correcteurs. Hoka répond parfaitement à cette problématique avec ses mousses généreuses et ses bases élargies.

Comment corriger sa pronation ?

Comment corriger ou soigner la pronation ? La solution passe avant tout par une approche progressive et personnalisée. Changer brutalement de chaussures risque de créer de nouvelles tensions plutôt que d’améliorer votre foulée.

L’essentiel réside dans le renforcement musculaire ciblé des pieds et mollets pour retrouver leur tonicité naturelle. Trois exercices particulièrement efficaces :

  • Mini-squat monopodal – Tenez-vous sur une jambe, fléchissez légèrement le genou en contrôlant l’alignement
  • Relevés de voûte plantaire – Soulevez la partie interne du pied sans bouger les orteils
  • Marche latérale avec élastique – Renforcez les muscles stabilisateurs de la cheville

Ces exercices pratiqués régulièrement donnent d’excellents résultats en quelques semaines, en renforçant les muscles intrinsèques du pied.

 

Si vous portez déjà des semelles orthopédiques, privilégiez des chaussures neutres plutôt que des modèles correcteurs. Cette approche évite les sur-corrections qui peuvent générer d’autres déséquilibres. L’accompagnement d’un podologue reste incontournable pour les cas de surpronation sévère.

conseils débuter en course à pied

FAQ sur la pronation et la course à pied

Qu’est-ce qu’une surpronation ?

La surpronation est un affaissement excessif du pied vers l’intérieur lors de l’impact au sol, créant un angle supérieur à 15 degrés qui peut s’accentuer avec la fatigue et provoquer des tensions articulaires.

Pronation douloureuse : quels symptômes ?

Les symptômes typiques incluent des douleurs articulaires aux genoux et hanches, des tensions au niveau du talon et de la voûte plantaire, ainsi qu’une instabilité ressentie lors de la course.

Combien de tractions peut-on faire en pronation ?

Le nombre de tractions en pronation varie selon votre niveau, mais cette prise sollicite principalement les muscles du dos et des trapèzes, permettant généralement moins de répétitions qu’en supination pour les débutants.

Traction en pronation ou supination : quel impact sur les muscles ?

Les tractions en supination sollicitent davantage les biceps et l’avant-bras, tandis que la prise en pronation cible plus intensément les muscles du dos et les trapèzes inférieurs, offrant des développements musculaires complémentaires.

Les erreurs à éviter avec la pronation

 

  • Choisir ses chaussures uniquement sur l’apparence est l’erreur la plus répandue. De nombreux coureurs sélectionnent un modèle sans analyser leur foulée, puis développent des douleurs aux genoux ou aux chevilles, que ce soit en cas de pronation ou de supination.
  • Changer brutalement de type de chaussures peut déséquilibrer votre biomécanique. Votre corps s’habitue progressivement à un certain support : passer d’un jour à l’autre d’un modèle neutre à un modèle correcteur crée de nouvelles tensions articulaires.
  • Conserver des chaussures trop usées aggrave les problèmes de foulée. Une semelle déformée ne peut plus assurer son rôle stabilisateur et accentue les défauts naturels de votre appui, augmentant le risque de blessures.

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