La ville de Carhaix a davantage l’habitude d’accueillir le célèbre Festival des Vieilles Charrues que les Championnats de France de cross-country. Mais on ne va pas se le cacher : pour cette édition 2023, la Bretagne a su tenir son rôle de terre incontournable de cross. 23 ans après la dernière édition des championnats de France organisés à Carhaix, la prairie de Kerampuilh a su prouver une nouvelle fois que les Bretons ne font pas les choses à moitié quand il s’agit de cross.
Boue, spectateurs, drapeaux bretons, cornemuse, pluie et performance : tous les facteurs étaient au rendez-vous pour clôturer la saison de cross de la plus belle des manières.
L’ambiance et les conditions : le point clé de la réussite de ces championnats
30 000 spectateurs réunis aux abords d’un terrain boueux, exigeant et éprouvant rassemblant tous les meilleurs français de la discipline : on savait d’avance que le spectacle allait être au rendez-vous.
Les chants bretons, les airs celtiques et les galettes saucisses faisaient aussi partie du rendez-vous pour animer “à la bretonne” cet événement national. Les spectateurs en folie n’ont pas hésité à user de leur voix malgré les conditions parfois dantesques pour accompagner les athlètes jusqu’au bout de leurs courses. On n’a d’ailleurs nous même pas hésité à embraser les fumigènes pour apporter un peu de couleurs au ciel gris de Carhaix. Actuellement nous avons une certitude : les athlètes se souviendront, certainement pendant longtemps, de cette édition 2023 des championnats de France de cross-country.
Des performances, des rebondissements et du suspens
On dit souvent que le cross est la discipline par excellence qui permet de rebattre les cartes et faire basculer les certitudes qui peuvent régner en avant course. Et croyez-nous sur paroles qu’avec les conditions dans lesquelles s’effectuaient les courses le week-end dernier : chaque course apportait avec elle son lot de surprises.
Les catégories jeunes
Même si elles ont été pour la plupart épargnées par la pluie, les courses jeunes ont animé le début de la journée de la plus belle des manières. En commençant par les minimes féminines : Anna Desgardin est venue boucler les 3610m de course en 14’18 suivie de non loin par Léa Eid et Laura Chaurand. Chez les cadettes c’est la triathlète Ambre Grasset qui a fait sensation en apportant la course avec une confortable avance. Le podium est complété par Valentine Bastide et Laly Porentru.
Le premier rebondissement majeur est apparu pour la course des juniors féminines. Après avoir rapidement pris la tête de la course, la championne de France cadette 2022, Jade Le Corre, a été victime d’un malaise (sans gravité) à à peine quelques centaines de mètres de l’arche d’arrivée. C’est celle qui avait terminé vice-championne de France l’année précédente chez les cadettes, Margot Dajoux qui va s’emparer du titre avec plus de 30 secondes d’avance sur la seconde. La Bretonne Fleur Templier prend la seconde place juste devant la normande Manon Miserette.
Concernant les masculins chez les catégories jeunes : en minime, c’est Alois Abraham qui emporte facilement le titre devant Lucas Prodhomme et Martin Nedellec. En cadet, c’est Leni Remer Mancini qui empoche le titre devant le breton Étienne Le Roux tout juste devant Thomas Groseillier.
Chez les Juniors, vous le savez peut-être ou non, mais nous avons suivi pendant quelques jours les jeunes athlètes de Pierrefitte dont Imad El Goumri Jebbouri à l’occasion de notre reportage “La génération dorée de Pierrefitte”.
Imad l’avait annoncé : il prenait le départ de ce championnat pour gagner. L’année dernière, alors qu’il n’était que junior 1, il avait déjà remporté les championnats de France de cross aux Mureaux. Encore Espagnol à l’époque et non Français, il avait laissé la victoire à Vivien Henz. Cette année le rendez-vous était donné pour empocher la breloque. Avec une accélération fatale à mi-course, le jeune Pierrefittois s’est imposé avec audace devant Gaston Rohmer. L’espagnol Anas Lagtiy Chaoudar prend la troisième place de la course. Enfin, le podium sera complété par Pierre Boudy.
Les courses Élites
Les courses Élites apparaissent généralement comme le clou du spectacle lors des championnats de France de cross. Et c’est d’ailleurs à ce moment que la pluie et le vent ont décidé de faire leur apparition pour rappeler à chaque athlète une chose : c’est un cross breton. Un vrai cross breton. Et qui dit conditions qui se gâtent dit forcément : spectacle encore plus grandiose.
Chez les féminines du cross court, c’est une première (bonne) surprise de voir Célia Tabet s’emparer du titre. Celle qui avait terminé 38ème du cross long en 2022 aux Mureaux, a su, cette année, tirer son épingle du jeu pour aller chercher la victoire. Aude Clavier, qui ne cesse de progresser aux côtés de son entraîneur Adrien Taouji prendra une belle seconde place non loin devant Alice Mitard. On notera d’autres places honorables telles que Johanna Geyer–Carles qui termine 4ème française au lendemain du relais avec son équipe du Racing Multi Athlon ou encore Laetitia Bleunven à la 5ème place.
Thais Paris s’empare du titre chez les espoirs. Le podium est complété par la chambérienne Margot Guillomaut et Clara Jobbin.
Sur le cross long, Manon Trapp marque une fois de plus les esprits par son aisance dans les labours. La jeune Aixoise ne cesse de prouver son talent en cross sur des parcours particulièrement exigeants. Pour la troisième année consécutive, elle vient s’emparer du titre chez Élite. Cécile Jarousseau termine à la seconde place juste devant la championne du monde de trail Blandine Lhirondel, particulièrement à son aise sur un tel parcours. Derrière, on retrouve d’autres têtes d’affiche : la triathlète Léonie Periault prend la 4ème place et la bretonne Marie Bouchard termine 5ème.
Laure Bertrand ramène l’or chez les espoirs, Manon Cumy, l’argent, et Fleur Jacquet, le bronze.
Chez les masculins, le cross court a été remporté par un Azzedine Habz tout en maîtrise qui n’a pas hésité à faire valoir sa pointe de vitesse dans la dernière ligne droite pour emporter avec lui un drapeau breton et rallier l’arrivée en première position. Il est suivi de très prêt par Djilali Bedrani et Bastien Augusto à peine une petite seconde derrière celui qui emporte le titre. Benoît Campion termine lui, au pied du podium, a lui aussi 1 petite seconde de la médaille de bronze. Gatien Airiau, Donovan Christien et Mehdi Beladj terminent non loin derrière.
Chez les espoirs, Flavien Szot ramène l’or au Stade Bordelais. Il est suivi du sociétaire du Racing Multi Athlon Teo Rubens Banini. C’est Flavien Couindard de Bourgoin-Jallieu qui complète le podium.
Sur le cross long, on vous laisse imaginer l’exigence du parcours de Carhaix. Presque 10 km, dans la boue avec un condensé de passages en montée, en descente et en dévers. On voit d’ailleurs rarement des terrains aussi exigeants aux championnats de France de cross.
Pour les résultats, si vous avez loupé l’info (on en doute très fortement), Jimmy Gressier, qui ne cesse de surprendre cette saison, s’empare du titre devant le franco-Allemand Markus Goerger. Fabien Palcau prend la troisième place : un magnifique retour sur un podium national sur cross après quelques années à s’être éloigné de l’avant poste des courses.
On notera la belle place de Nicolas Daru qui s’empare du titre chez les masters, suivi de Michael Gras, Etienne Daguinos, Simon Bedard et Felix Bour.
Chez les espoirs, c’est Valentin Bresc qui s’empare du titre, suivi de Martin Perrin et Edouard Morin-Luzuy.
Vous pouvez retrouver tous les résultats en détails sur le site de la Fédération Française d’Athlétisme.
Côté TRC, c’était la toute première fois que nous étions là en tant qu’exposant. C’était vraiment un honneur pour nous de pouvoir vous accueillir sur le stand : vous avez été des centaines à venir faire des photos mais aussi à découvrir notre comparateur !
On sera d’ailleurs une nouvelle fois présent avec un stand à l’occasion du salon du running pour le Marathon de Paris !
On le sait tous : les championnats de France de cross font partie de l’une des plus belles compétitions de la saison. Et cette année, ils avaient un goût bien particulier en étant organisés en Bretagne. Alors oui : on a déjà hâte d’être à l’année prochaine.
