Le système de ranking a fait son apparition sur le circuit international en 2019. L’avantage de celui-ci, c’est qu’il permet de récompenser les athlètes sur la régularité de leurs performances tout au long de la saison mais également de pouvoir s’assurer d’un certain niveau de performance en vue d’une échéance bien particulière. A contrario, les minimas, s’ils sont réalisés tôt dans la saison, permettent une tranquillité d’esprit pour l’athlète mais ne garantissent pas forcément une vision claire, à long terme, des capacités de performance d’un athlète. C’est évidement un système qui fait débat car il rajoute une pression bien particulière. Le ranking prend de plus en plus d’importance dans les méthodes de qualification, et les minimas, eux, sont rendus encore plus durs. 

Alors pour les athlètes, la balance n’est pas évidente : il faut pouvoir trouver un compromis entre faire ses preuves sur le ranking mondial pour maintenir continuellement une bonne place mais également tout faire pour réaliser des minimas toujours plus élevés (dans l’éventualité où la qualification ne peut être réalisable grâce au ranking). Pas simple. A l’heure actuelle, 50% des sélectionnés pour les championnats du monde devraient l’être grâce au ranking, et l’autre moitié grâce aux minimas (s’ils sont réalisés, bien évidemment….). Cette course au ranking oblige également les athlètes à devoir participer à de grandes compétitions internationales qui pèsent plus de poids dans ce système (un athlète sera davantage récompensé à faire une place honorable sur Diamond League qu’à gagner un championnat départemental). 

Dans les prochaines années, le ranking devrait même représenter 70% des athlètes sélectionnés pour les grands championnats. A terme, devra t-on dire au revoir aux minimas ? 

À ce jour, il est directement possible de consulter le ranking sur le site de la World Athletics. Toutes les modalités de sélectionnés et spécificités de qualification de la France sont à retrouver sur le site de la Fédération Française d’Athlétisme.