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Que dire sur la Vaporfly Next% qui n’ait pas déjà été dit ? C’est la chaussure de tous les records, celle qui a vraiment participé à faire basculer la course à pied dans une nouvelle ère, tant en termes de chronos réalisés que de technologie ou de design. 

Avant la « Next », la mode était aux chaussures minimalistes avec une semelle très fine. L’objectif était vraiment de créer la paire la plus légère possible. On peut dire que Nike a tout bouleversé. Le référentiel a complètement changé : les semelles sont désormais toujours plus imposantes, avec une forme de bascule qui projette immédiatement le coureur vers l’avant. La Vaporfly est sans doute la chaussure de course à pied la plus aboutie qui n’ait jamais été conçue. Si elle est aujourd’hui concurrencée par d’autres paires (la Adios Pro ou l’Endorphin Pro notamment et bientôt la Metaspeed) elle reste dans l’imaginaire collectif des coureurs la chaussure « next gen » de référence. Celle qui permet de gagner 5% d’économie d’énergie.

Si vous ne voulez pas lire l’article en entier on pourra la résumer ainsi : c’est une chaussure à records. C’est une paire qui « renvoie » énormément, avec un dynamisme et un retour d’énergie maximisés. On se sent réellement propulsés vers l’avant quand on court avec à allure soutenue. 

POUR QUEL TYPE DE COURSE ?

Chaussure conçue pour les séances sur route allant du fartlek aux séances de fractionné voire même des entraînements « longs » sur piste (VMA longue, type 12 à 20x400m par exemple). Versatile dans sa conception, la Vaporfly Next% permet aux coureurs débutants ou expérimentés de profiter de sa légèreté et de son maintien tout au long de leurs séances. Du fait de sa « fragilité » (la légèreté de sa mousse ZoomX associée à sa plaque en carbone ne tient pas un nombre élevé de kilomètres) on recommande de la réserver aux grandes occasions (course, séance importante). On recommande aussi de ne pas trop s’y habituer pour en tirer encore plus profit une fois qu’on l’a aux pieds 😉 

Poids : 187g en 42.5 
Drop : 8mm

Terrain : Route (piste éventuellement pour des séances spécifiques) – éviter les chemins

L’AVIS DU SEUILLARD 

MON UTILISATION : 

«  J’utilise cette chaussure principalement lors de mes séances sur route, mais également sur piste lors d’entraînements longs de type VMA. Je suis un coureur de 800m, pas un routard donc a priori je ne vais pas avoir l’utilisation la plus « classique » de la paire. La plupart des personnes qui courent en Vaporfly sont des seuillards. C’est une chaussure à la base pour le 10 bornes/semi/marathon… Mais même pour un coureur « de court » comme moi, on peut y trouver un intérêt. Le 800m requiert une base de foncier que je travaille pendant l’hiver. Cela implique un kilométrage assez important, relativement à ce que je peux faire l’été. Il faut que je développe mon coffre pour ensuite pouvoir encaisser des grosses spé et bien les assimiler. Si l’on compare ça à une pyramide, mon cycle foncier hivernal représente le socle. Ainsi, pour les séances « longues » de l’hiver, cette paire est vraiment top. Contrairement à ce que j’ai pu entendre sur des paires comme la Tempo qui manquerait de stabilité, et serait donc assez peu agréable à porter sur piste, la Vaporfly passe très bien sur le tartan. Je l’utilise sur des séances de VMA longues, avec de multiples séries de 400m. Je trouve que ça m’aide à mieux enchaîner les tours et ça me laisse moins de traces sur mes muscles une fois la séance passée. Le gain en termes d’économie d’énergie (j’y reviens plus bas) est réel. J’utilise aussi la paire sur des séances de seuil long sur route. Là, clairement, on sent que la paire a été conçue pour ça. Si je faisais du 10km, je m’amuserais fortement je pense, tellement ça renvoie. Peut-être qu’au vu de sa durabilité, je l’utilise un peu trop, même si pour l’instant je n’observe pas d’usure. Je ne suis peut-être pas le meilleur exemple à suivre ;-)»

LES + : 

Le renvoi/retour d’énergie : grâce à sa plaque de carbone intégrée dans la semelle de la chaussure, le coureur économise de l’énergie de façon non négligeable, ce qui se traduit directement par des chronos plus rapides dès le premier entraînement. On le sent dès les premières foulées un peu « rapides », ça « renvoie de fou » pour parler crûment. On s’épuise beaucoup moins vite et c’est vraiment au fil des kilomètres que l’on sent la puissance de la chaussure. Je ne suis pas du tout un gros seuillard mais sur un entraînement un peu « long » pour moi, avec des séries de 1000m, 400m et 200m enchaînés, j’ai vu que mes chronos ne descendaient pas au fur et à mesure de la séance. Je me sentais toujours d’attaque alors qu’habituellement je dois m’employer un peu pour ne pas faiblir. Ça me semble donc évident que sur des séances longues, l’effet est décuplé. L’économie d’énergie de 5%, je ne trouve pas ça usurpé. Les jours qui ont suivi la séance je n’ai d’ailleurs ressenti aucune courbature ou fatigue, ce qui est le cas habituellement.

La bascule vers l’avant : je pense que c’est dû à la forme de la semelle. On se sent projeté vers l’avant dès les premiers appuis. Je trouve ça assez fort car ça pousse à avoir une foulée dynamique. Je n’avais jamais ressenti ça avec aucune paire auparavant.

La légèreté de la toile (le mesh) : son armature en toile permet aux pieds d’avoir plus d’espace afin de bouger librement sans en affecter leur maintien. Personnellement je trouve la paire légère et agréable à porter, ce qui m’a surpris car à première vue leur aspect  » coque de bâteau » me paraissait inconfortable.


LES – : 
Le prix: la Vaporfly Next% perd en attractivité à cause de son prix élevé (+-250€, même si sur The Running Collective, il y a souvent des offres avantageuses !). Mais après, c’est un investissement qui vaut vraiment le coup selon moi, vu l’efficacité de la paire !

La durabilité : ce n’est un secret pour personne, la Vaporfly n’est pas une chaussure qui va tenir 1000 bornes (pour ça privilégiez la Invincible qui selon mon ami Vincent Kermarec vaut vraiment le détour). L’association de la mousse ZoomX en Pebax et de la plaque carbone la rend fragile, c’est le côté négatif de sa « puissance » si je puis dire. Son talon d’Achille en quelque sorte. Réservez donc cette chaussure uniquement aux compétitions et aux séances spécifiques importantes. 

Le renvoi: alors que je trouve le rebondissement très avantageux lors de séances agressives et rapides, il a tendance à me gêner lors de mes footings, les rendant inconfortables. Ne pas faire sa chauffe avec, donc. La garder au chaud dans son sac et la réserver aux séances et aux compétitions.

LA NOTE DU SEUILLARD : 19/20.

C’est sans conteste la meilleure paire que j’ai pu posséder à ce jour. De par sa légèreté et son renvoi, la chaussure me permet d’enchaîner de grosses séances tant sur route que sur piste. Cela me donne même envie de me retester sur un 10 bornes l’hiver prochain pendant ma préparation foncière car je pense qu’il y a vraiment moyen de s’amuser avec !

Hugo Arlabosse, athlète depuis 9 ans.
DISCIPLINE : coureur de 800m (1’49 »17), 400m (48 »48) et 1500m (3’46 »39)
PALMARES : vice champion de France Espoir du 800m 2020, homme plaisant
 
CHAUSSURES SIMILAIRES :

Adidas Adios Pro
– Saucony Endorphin Pro
– Nike Alphafly Next%
– Hoka Carbon X

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