Après le succès mitigé de la Mach X 2 qui avait divisé les coureurs, notamment à cause de son col au talon problématique, Hoka revient en force avec sa Mach X 3. Cette troisième itération, disponible depuis septembre 2025, marque un véritable tournant pour la gamme Mach X de la marque californienne.
Positionnée comme une « super trainer » polyvalente, la Mach X 3 promet de corriger les défauts de sa devancière tout en conservant ce qui faisait sa force : un excellent compromis entre dynamisme et confort. Avec sa plaque Pebax repensée, sa nouvelle tige en mesh warp et surtout son col rembourré totalement revu, cette chaussure vise à séduire les coureurs cherchant une paire capable d’exceller aussi bien sur les séances de vitesse que sur les sorties longues.
Nous avons eu l’occasion de tester cette Mach X 3 sur plusieurs semaines, entre fractionnés rapides et sorties d’endurance, pour vous livrer notre verdict complet. Cette nouvelle version saura-t-elle enfin convaincre et s’imposer face à la concurrence redoutable de la Saucony Endorphin Speed ou de l’ASICS Superblast par exemple ?
Présentation de la nouvelle Hoka Mach X 3
255 grammes au compteur pour cette nouvelle Mach X 3, disponible depuis le 1er septembre au prix de 270€. La marque californienne mise sur un combo mousse particulièrement efficace : mousse PEBA dans la partie supérieure de la semelle intermédiaire, associée à de l’EVA supercritique dans la partie inférieure. Cette architecture double densité encadre une plaque Pebax ailée qui favorise la propulsion sans rigidité excessive.
Le drop de 5 millimètres (44mm au talon, 39mm à l’avant-pied) et la nouvelle languette rembourrée corrigent les défauts de maintien précis reprochés au modèle précédent. Modèle capable d’accompagner les coureurs du semi-marathon aux séances rapides, cette Mach X 3 vise clairement les coureurs cherchant une alternative polyvalente aux Rocket X plus radicales de la gamme.
Caractéristiques techniques de la Mach X 3
Amorti et semelle intermédiaire
Dès les premiers kilomètres, la sensation sous le pied révèle toute la subtilité du travail de Hoka sur cette semelle intermédiaire double densité. La mousse PEBA en partie supérieure délivre un amorti moelleux sans être mou, tandis que l’EVA supercritique en dessous assure une base stable qui évite l’enfoncement excessif du pied.
Cette combinaison de matériaux intercalée avec la plaque Pebax génère un retour d’énergie particulièrement efficace sur les changements de direction et les accélérations. L’absorption des chocs reste excellente même sur longue distance, préservant les articulations sans sacrifier le dynamisme nécessaire aux séances rapides.
Le médio-pied bénéficie d’un ajustement général optimal grâce à cette architecture pensée, permettant aux coureurs de viser leur record personnel avec une chaussure dont le poids contenu n’entrave jamais les sensations de vitesse.
Tige et maintien du pied
Hoka a clairement écouté les retours des coureurs sur ce point crucial. Le mesh warp technique enveloppe désormais le médio-pied avec une précision remarquable, tandis que le col rembourré résout définitivement les problèmes de glissement au talon qui gâchaient l’expérience de la version précédente.
La languette plus douce et la tige affinée transforment l’ajustement général : même après plusieurs heures d’effort, aucun frottement n’est à déplorer. Le maintien latéral reste suffisamment ferme pour les changements de direction rapides, sans jamais comprimer excessivement le pied.
Cette évolution marque un vrai rendez-vous réussi entre confort et performance, avec une adhérence du pied dans la chaussure qui inspire confiance sur tous les terrains.
Poids, drop et géométrie
255 grammes en taille 42 homme pour cette Mach X 3, soit une prise de poids de 17 grammes par rapport à la version précédente. Cette augmentation se ressent légèrement à l’usage, particulièrement sur les séances de VMA où chaque gramme compte, mais reste parfaitement acceptable pour une chaussure de cette polyvalence.
Le drop de 5 millimètres maintient l’ADN Hoka tout en favorisant une foulée naturelle. La géométrie Meta Rocker caractéristique de la marque assure des transitions fluides grâce à sa courbure prononcée, particulièrement efficace pour les coureurs attaquant du talon.
Avec ses 44mm au talon et 39mm à l’avant-pied, cette architecture maximaliste compense le poids supplémentaire par un excellent amorti. La base élargie apporte une stabilité rassurante, même si les coureurs habitués aux chaussures plus proches du sol devront s’adapter à cette géométrie surélevée.
Quelles améliorations par rapport à la Mach X 2 ?
La différence se ressent dès le premier kilomètre : le col au talon entièrement repensé résout définitivement les irritations qui gâchaient l’expérience de la version précédente. Hoka a aussi revu la construction de la tige avec un mesh plus doux et une languette rembourrée qui transforme le confort général.
L’ajustement au médio-pied gagne en précision grâce à une architecture mieux pensée, tandis que les transitions deviennent plus fluides avec la géométrie Meta Rocker affinée. Le maintien latéral s’améliore sensiblement sans compromettre la respirabilité, faisant de cette Mach X 3 une version enfin aboutie du concept initial.
Mach X 3 vs Saucony Endorphin Speed : notre comparatif
Face à la Saucony Endorphin Speed 5 (200€), référence incontournable des super trainers, la Mach X 3 joue sur un terrain différent. Là où la Speed mise sur sa plaque nylon et sa mousse PWRRUN PB pour un dynamisme immédiat, la Hoka privilégie un amorti plus généreux avec sa double densité PEBA/EVA.
Au niveau du chaussant, avantage net à la Speed 5 : plus spacieuse par défaut, elle convient mieux aux pieds larges quand la Mach X 3 reste assez ajustée malgré ses améliorations. Côté poids, les 245g de la Saucony contre 255g pour la Hoka font la différence sur les séances de VMA.
Pour les sorties longues, la Mach X 3 prend sa revanche : son stack de 44mm absorbe mieux les impacts que les 36mm de la Speed, particulièrement appréciable après 25 kilomètres d’effort.
Pour quel type de sortie utiliser la Mach X 3 ?
Séances de vitesse et fractionnés
Sur séances de VMA et fractionnés courts, cette Mach X 3 répond présent sans pour autant rivaliser avec les modèles carbone les plus radicaux. La plaque Pebax offre un rebond net à chaque impulsion, particulièrement efficace sur des 400m ou 800m à intensité élevée.
Nous avons testé la paire sur différents formats de fractionné : 5x1000m à allure 10km, 8x400m en VMA et fartlek progressif. Le retour d’énergie se révèle constant même après plusieurs répétitions, là où d’autres modèles s’essoufflent. L’adhérence reste excellente sur piste comme sur route.
Le poids de 255g se fait légèrement sentir comparé à une Takumi Sen ou une Endorphin Speed, mais compense par une stabilité rassurante lors des changements de rythme brutaux. Pour les coureurs visant des chronos sur 5-10km, elle constitue un excellent compromis entre performance et durabilité d’entraînement.
Sorties longues et endurance
C’est probablement sur ce terrain que la Mach X 3 révèle son véritable potentiel. Après plusieurs sorties dépassant les 20 kilomètres, le confort de la tige repensée prend tout son sens : aucune irritation n’est à déplorer, même quand la fatigue s’installe et que la foulée devient moins précise.
L’amorti généreux de cette double densité PEBA/EVA absorbe efficacement les impacts répétés sur bitume sans jamais donner cette sensation d’enfoncement qui caractérise certains modèles maximalistes. La géométrie Meta Rocker facilite le déroulé même quand les jambes tirent, un vrai plus après le 30ème kilomètre.
Nous l’avons testée sur des sorties allure marathon entre 4’15 et 4’45 au kilomètre : la plaque Pebax continue d’apporter sa propulsion sans jamais devenir intrusive, permettant de maintenir un rythme constant sur la durée. Pour les préparations marathon, elle constitue un excellent choix d’entraînement, plus accessible qu’une Rocket X tout en offrant davantage de dynamisme qu’une Clifton.
Notre avis après test : confort et dynamisme
Après plusieurs semaines d’utilisation intensive, cette Mach X 3 trouve enfin le bon équilibre que recherchait Hoka depuis le lancement de la gamme. Le confort du chausson transforme littéralement l’expérience comparé à la version précédente : fini les irritations au talon, place à un ajustement qui reste agréable même après 2 heures d’effort.
Côté dynamisme, la plaque Pebax délivre un retour d’énergie constant sans jamais devenir agressive. On apprécie particulièrement cette approche moins radicale que sur une Rocket X : la chaussure répond quand on pousse l’allure, tout en restant tolérante sur les rythmes modérés.
Le compromis poids/amorti fonctionne bien : ces 255 grammes apportent une protection appréciable sur la durée, même si on perd un peu en vivacité pure face à la concurrence directe. Une version enfin aboutie qui devrait séduire les coureurs cherchant une alternative crédible aux références du marché.
Mach X 3 : pour quel profil de coureur homme et femme ?
Cette Mach X 3 s’adresse avant tout aux coureurs réguliers qui s’entraînent 3 à 4 fois par semaine et recherchent une paire capable de gérer différents types de séances. Avec son drop de 5mm et son amorti généreux, elle convient parfaitement aux runners de poids moyen (jusqu’à 85kg) ayant une foulée neutre.
Les coureurs intermédiaires à confirmés y trouveront leur compte, particulièrement ceux qui programment des séances variées : tempo runs, fractionnés longs ou sorties progressives. Son chaussant ajusté peut poser problème aux pieds larges, même si Hoka propose une version élargie.
Attention aux débutants : la hauteur de 44mm au talon et la plaque Pebax demandent une certaine maîtrise technique. Les coureurs habitués aux modèles plus proches du sol devront prévoir une période d’adaptation pour exploiter pleinement son potentiel.
Quelle durée de vie pour cette chaussure ?
D’après nos retours terrain et ceux de plusieurs testeurs, la tige et la mousse affichent une durabilité classique pour ce type de chaussure d’entraînement. Vous pouvez compter sur environ 500 à 600 kilomètres d’utilisation avant de ressentir une perte notable d’amorti ou de maintien.
La semelle extérieure constitue le point de vigilance principal : certains coureurs rapportent une usure plus rapide que prévu sur les zones de contact les plus sollicitées. Nous tempérons néanmoins ce constat car nos tests n’ont révélé aucun défaut majeur après plusieurs centaines de kilomètres parcourus sur différentes surfaces.
Hoka Mach X 3 : disponibilité et prix
Les Hoka Mach X 3 sont d’ores et déjà disponibles à la vente en plusieurs coloris. Vendues au tarif de 190€ (prix de base), elles se situent dans la fourchette haute du segment des paires pour l’entraînement en termes de prix. Un peu plus chères que des Nike Zoom Fly ou adidas Boston, mais un peu moins que des Saucony Endorphin Speed 5, positionnées à 200€, ou que des ASICS Superblast, pricées à 220€, pour un niveau de performance sensiblement équivalent.
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Où se situe la Mach X 3 dans la gamme Hoka ?
Au cœur de l’écosystème Hoka, la Mach X 3 occupe une position stratégique entre les modèles confort pur et les super chaussures de compétition. Plus dynamique que la Clifton 9 grâce à sa plaque Pebax, elle reste moins explosive que la Rocket X 3 tout en offrant davantage de tolérance musculaire.
Face à la Bondi 9 maximaliste, elle privilégie la réactivité au détriment de l’amorti pur. Comparée à la Carbon X 3, le « vieux » modèle carbone de la marque, dont nous n’étions pas super fans, elle se montre plus polyvalente sur les distances courtes tout en conservant une excellente durabilité. La Mach X 3 s’impose finalement comme la super trainer de référence chez Hoka, idéale pour qui recherche un modèle unique capable d’assurer séances rapides et sorties longues. Cette paire s’impose comme une vraie concurrente aux modèles équivalents chez les autres marques, comme la Saucony Endorphin Speed, la Nike Zoom Fly, la ASICS Superblast ou la adidas Boston.
