L’athlétisme mondial a vécu une semaine historique avec une avalanche de records battus sur plusieurs distances. Jakob Ingebrigtsen, Jacob Kiplimo et Grant Fisher ont marqué les esprits en repoussant les limites de la performance humaine, établissant de nouvelles références sur le mile, le 1500m, le 5000m et le semi-marathon. Ces exploits impressionnants confirment non seulement la domination de ces athlètes, mais interrogent aussi sur l’évolution de la discipline et des performances à venir. Retour sur ces records qui redéfinissent l’histoire du demi-fond et du fond mondial.
Jakob Ingebrigtsen, deux records du monde en une seule course
Les hivers se suivent et se ressemblent pour Jakob Ingebrigtsen. Le champion Olympique norvégien a pris l’habitude de faire sa rentrée en salle au meeting de Liévin et d’y battre un record du monde. C’était le 1500m l’année dernière, ce fût le 1500m ET le mile cette année.
Dans une course montée pour lui, avec des lièvres de très haut niveau et une wavelight, ces diodes qui indiquent le rythme à tenir, réglée sur le tout frais record du monde du mile de l’Américain Nuguse (3’46 »63), réalisé quelques jours plus tôt à New-York, l’extra-terrestre norvégien n’a pas tremblé et a fait se lever le public, venu en nombre dans le Nord pour l’encourager.
Résultat : 3’45 »14 au Mile précédé d’un 3’29 »15 au 1500m, chrono validé officiellement grâce à une cellule chronométrique placée spécialement au point de passage. Une course : deux records du monde. Du jamais vu depuis 70 ans !
Avec ce record, Ingebrigtsen devient d’ailleurs le premier coureur à courir sous les 3’30 en salle sur 1500m… On manque de superlatifs.
Un semi-marathon couru en 56 minutes et 42 secondes : le record du monde hallucinant de Kiplimo à Barcelone
Il faisait bon s’appeler Jacob la semaine dernière… et peu importe l’orthographe !
L’Ougandais Jacob Kiplimo, âgé de 24 ans, a pulvérisé le record du monde du semi-marathon en 56’42’‘, devenant, dimanche à Barcelone, le premier athlète à courir la distance en moins de 57 minutes. Après avoir déjà détenu le record entre 2021 et 2024, Kiplimo le reprend, réduisant de 48 secondes la marque qu’avait fixée l’Éthiopien Yomif Kejelcha en octobre dernier à Valence (57’30 »).
Cela représente une allure moyenne de 2min41 par kilomètre… Avec des temps de passage tout simplement ahurissants : Kiplimo aurait ainsi couru le 1er 10km en 26min46 et le second en 26min23 (NDLR : emploi du conditionnel car pas de cellule chrono officielle permettant de définitivement valider ces chronos).
C’est une performance ahurissante qui amène à se poser la question d’un éventuel sub2h envisageable dans le futur sur marathon pour l’Ougandais.
5000m indoor de Boston : record du monde pour Fisher, record d’Europe pour Gressier
De retour à Boston, pour valider un chrono sur 5000m (NDLR : lors de sa première course il y a quelques jours, le lièvre s’était arrêté avant de reprendre la course, ce qui pourrait valoir une annulation du chrono), Jimmy Gressier a pris la deuxième place avec un temps de 12’54 »92, battant le record d’Europe en salle détenu auparavant par le Britannique Marc Scott (12’57 »08 en 2022) lors du même meeting de Boston.
La course a été gagnée par Grant Fisher qui a au passage pulvérisé le record du monde du 5 000 m en salle une semaine seulement après avoir établi un nouveau record du monde du 3 000 m indoor. L’Américain a réalisé un temps de 12’44 »09, abaissant la marque de 12’49 »60 établie par l’Éthiopien Kenenisa Bekele en 2004.
Les autres records de la semaine
