L’événement organisé au coeur du célèbre parc Olympique de Munich, construit spécifiquement pour les JO d’été de 1972, a fait l’unanimité. Infrastructures, ambiance, organisation… Nos athlètes français ont été séduits par le célèbre Olympiastadion München. Au terme de ces championnats, la France terminera 22ème du tableau des médailles, avec 4 breloques en argent et 5 en bronze.
En déplacement avec Top4running, l’un des plus grands revendeurs d’équipements d’athlétisme en Europe, certains salariés du TRC ont pu être en immersion pendant quelques jours sur ces championnats. Au delà des performances, ce que l’on retiendra et ce que tous les athlètes que nous avons pu rencontrer pendant notre séjour nous ont confié : l’ambiance. D’autant plus avec une délégation inédite de 99 athlètes français (du jamais vu jusqu’à maintenant). Alors si l’expérience humaine a été un succès, les résultats sportifs paraissent eux, en demi teinte.
Que faut-il retenir des Championnats d’Europe de Munich ?
Une équipe de France en demi-teinte
Sur marathon, en début de semaine, Nicolas Navarro est allé chercher ce qu’il espérait : un top 5. Avec une belle 5ème place en 2h10’41, c’est un contrat rempli malgré une chute au 25ème kilomètre. Chez les femmes, Mélody Julien termine à la 14ème place en 2h32’19 après avoir tenté d’accrocher le groupe de tête le plus longtemps possible.
Jules Pommery, encore espoir, apparait comme la nouvelle pépite du saut en longueur : à seulement 21 ans et pour sa première participation à un grand championnat, le jeune Nivernais s’offre une belle troisième place s’envolant à 8m06.
Du côté du sprint, deux français ont fait forte impression sur 110m haies : Pascal Martinot-Lagarde termine 2ème et dans le même dixième (13.14) que le vainqueur et perd, de peu, son titre de champion d’Europe (NDLR : et ce malgré son fameux « cassé du renard »). Just Kwaou Mathey vient compléter le podium en 13.33. Déception pour le jeune prodige Sasha Zhoya, qui après une erreur fatale se classe dernier de la finale. Il reviendra plus fort.
Surprise également pour Shana Grebo : la néo-Américaine spécialiste du 400m haies est venue prendre la sixième place de la finale du 200m en 23.06. Très belle performance.
Sur 400m haies hommes, Wilfried Happio termine vice-champion d’Europe (48.56) derrière l’indétrônable Karsten Warholm (47.12 – record des championnats). Ludvy Vaillant et Victor Coroller également présents en finale terminent respectivement 4ème (48.79) et 8ème (50.46).
Le 4x400m masculin a également réussi ses championnats en ramenant une médaille de bronze (2’59.64). Le collectif du 4x100m décrochera, lui, la médaille d’argent derrière la Grande-Bretagne. Un retour au premier plan pour le relais français.
Toujours sur le tartan, l’inattendu Yann Schrub est venu clore en beauté ces championnats en terminant 3ème du 10 000m avec un nouveau record personnel à la clé.
On notera que la seule médaille féminine a été décroché par la chouchou du public Renelle Lamote, vice-championne d’Europe sur 800m pour la troisième fois.
Côté international : le niveau est au rendez-vous
Le Norvégien, Jakob Ingebrigsten, jamais dans la demi-mesure, reste imbattable sur 5000m et 1500m. La néerlandaise Femke Bol réalise le doublé sur le tour de piste féminin, sur 400m (nouveau record personnel 49.44) et sur 400m haies. Elle obtient même une 3ème médaille d’or sur le relai 4x400m.
La jeune Allemande Klosterhalfen était attendue : véritable pépite du demi-fond dans sa jeunesse, elle était dans l’ombre depuis quelques années. À Munich, elle est venu s’imposer, en patronne et chez elle, sur le 5000m.
Toujours chez les filles, la Britannique Laura Muir reste définitivement la reine du 1500m remportant la finale en 4’01.08. Le norvégien Karsten Warholm a encore une fois impressionné sur 400m haies en s’imposant aisément devant le français Wilfried Happio.
Armand Duplantis toujours au sommet s’impose et établit le record des championnats à la perche en 6m06. Stratosphérique.
L’ensemble des résultats des Français est à retrouver directement ici.
Si les résultats semblent en deçà des attentes de la fédération, cela peut s’expliquer notamment par certaines chances de médailles qui ce sont vues anéanties : on pense notamment à Kevin Mayer qui a abandonné son décathlon dès la première épreuve, Hugo Hay victime d’une chute pendant son 5000m, Jimmy Gressier qui termine au pied du podium sur 10 000m, Sasha Zhoya qui prenait le départ en faisant potentiellement partie des favoris abandonne ses chances de podium après une grosse faute en finale du 110m haies ou encore Renaud Lavillenie qui est éliminé du concours de perche après un saut à 5m65.
Nous n’avons nul doute, que dans deux ans, pour les JO de Paris 2024, nos athlètes français sauront, eux aussi, atteindre des sommets.