L'histoire du cross-country en athlétisme
On ne va pas se mentir, la saison des cross-country crée toujours un engouement bien particulier dans le monde de l’athlétisme (et cela, en France comme à l’étranger).
D’ailleurs nous ne sommes pas les seuls à le penser : beaucoup affirment que le cross fait partie des disciplines de base de l’athlétisme (bien que non présente aux jeux olympiques) tant elle nécessite une force physique et mentale bien spécifique.
En quoi consiste cette discipline ?
Le cross country est une épreuve qui consiste à courir à travers des terrains variés tels que des champs, des forêts, des collines et des chemins boueux avec parfois des obstacles (tronc d’arbre ou botte de paille). D’ailleurs, tout est dans le nom : la traduction littérale de cross-country signifie “à travers la campagne”.
Généralement, les parcours font entre 4 et 12 kilomètres. Ils dependent de l’âge, du sexe, du niveau ou encore de la discipline en elle-même qui est par exemple en France, découpée en deux catégories : cross long et cross court.
Les épreuves de cross-country sont généralement organisées sur des terrains vastes (type hippodromes ou champs) en différentes boucles à réaliser plusieurs fois. Les boucles sont créées dans l’idée que le parcours ne soit pas toujours très roulant pour rajouter de la difficulté. Et c’est bien là qu’intervient l’une des plus grandes complexités du cross : maintenir une très forte intensité malgré un terrain souvent peu roulant.
En France, la saison de cross dure globalement de novembre à mars. Vous l’aurez compris, les conditions météorologiques sont souvent délétères entre pluie, vent, neige, froid et boue. Les terrains sont souvent gras et glissants, rendant les chutes très fréquentes et la difficulté des parcours encore démultipliée.
Quelles en sont ses origines ?
Ses origines sont anciennes et remontent à l’Antiquité grecque, où les athlètes participaient à des courses similaires appelées « stade« .
Les débuts modernes du cross country peuvent être retracés dès XIXe siècle en Angleterre.
En 1837, la première course de cross country s’est déroulée à Aldershot, en Angleterre. Elle a été organisée par des soldats de l’armée britannique dans le but d’améliorer leur condition physique et leur préparation aux activités militaires. Déjà, partant de là, on comprend bien que le cross est une discipline de combattant. Le premier championnat national (officiel) se disputera le 7 décembre 1867 au Wimbledon Common (dans le sud-ouest de Londres). À la base, cette discipline était peu prise au sérieux : elle avait surtout pour but d’imiter le steeple pour maintenir son niveau hors saison estivale. D’ailleurs, pour la petite anecdote : pour ces premiers championnats, le parcours n’était pas bien balisé et un grand nombre de coureurs se sont perdus pendant la compétition. Et pour couronner le tout, elle s’est déroulée la nuit car le départ a été donné à plus de 17h !
Le premier championnat international s’est lui déroulé en 1903 : le cross des Nations. Il était à l’époque organisé par l’Union Internationale de cross-country et seulement quatre nations britanniques y ont participé (Angleterre, Pays de Galle, Ecosse, Irlande). Plus tard, le cross des nations a laissé place aux Championnats du monde de cross-country que l’on connaît aujourd’hui.
La discipline s’est ensuite rapidement propagée en Europe et aux États-Unis, où les premières compétitions universitaires de cross country ont été organisées. Le cross country a également été inclus dans les Jeux Olympiques en 1912, 1920 et 1924. À la suite de l’abandon de plus de la moitié des participants aux JO de Paris en 1924 en raison de fortes chaleurs, le cross-country a été interdit aux Jeux Olympiques, considéré comme étant trop dangereux.
Au fil des années, le cross country a évolué pour devenir l’un des sports de course les plus populaires dans le monde (vous vous souvenez certainement des cross du collège qui sont devenus une véritable institution). Il est maintenant pratiqué par des athlètes de tous âges et tous niveaux, des enfants aux adultes et des débutants aux professionnels.
Aujourd’hui, il fait partie des sports plus gratifiants tant il offre un défi physique et mental à ceux qui le pratiquent – et forcément une reconnaissance bien particulière. Muni d’un classement individuel mais aussi par équipe, le cross-country est l’exemple qui illustre parfaitement que l’athlétisme est un sport collectif.
Quelles différences entre le cross-country et le trail ?
Pour ceux qui sont peu initiés à ce genre de discipline, le cross est parfois comparé au trail. Effectivement, certains éléments s’en rapprochent ! En revanche, l’effort et la typologie de course et de parcours sont totalement différents.
Le trail est une discipline qui propose des parcours généralement beaucoup plus longs et surtout avec plus de dénivelé que le cross. Le trail étant plus long (et parfois même jusqu’à 100 km) rend l’intensité de course plus faible. Le cross est vraiment symbolisé comme étant une course de résistance à l’effort.
Une autre différence : les cross s’organisent sur des terrains vastes mais clos et balisés, ce qui n’est pas le cas pour le trail qui se déroule généralement en montagne, allant d’un point A à un point B.
Les bienfaits du cross-country pour tous les coureurs
Vous l’aurez certainement compris en lisant cet article : on aime le cross tant par la discipline en elle-même que par les effets bénéfiques que la discipline peut avoir sur la performance de manière générale. En clair, vous avez tout intérêt à intégrer des cross dans votre préparation, peu importe la discipline que vous pratiquez !
Une bonne séance de renforcement musculaire
On vous le disait juste au dessus, mais les terrains de cross sont très souvent instables, avec des montées, des descentes, des dévers… bref, tout ce qu’il faut pour mettre en action une grande partie des chaînes musculaires de votre corps. On travaille les jambes (quadri, ischio, mollets..), le tronc (abdos, lombaires) mais aussi le haut du corps avec les bras et les dorsaux ! Et bien sûr, plus le terrain est difficile et plus il y a de boue, plus le travail des muscles se fait en profondeur. C’est donc une très bonne manière de se renforcer musculairement et éviter les blessures sur le reste de l’année.
Un travail d’intensité non négligeable
On vous le disait également plus haut, mais le cross est une course de résistance à l’effort. Les départs sont souvent très rapides, et la suite de la course est irrégulière et entrecoupée d’intervalles à haute intensité. Cette discipline ne pourra que vous aider à faire progresser votre VMA (vitesse maximale aérobie). Et il y a pas à dire, c’est quand même plus fun de faire un cross que de faire une VMA à tourner en rond sur une piste (quoique, tout est une vision de perception).
Un bon moyen d'entrainer son mental
Conditions météorologiques, exigence et difficultés du parcours, densité… Le cross, c’est dur. C’est dur physiquement mais aussi dans la tête. Le mental est quelque chose qui est assez compliqué à travailler au quotidien, mais croyez-nous, le cross est un des meilleurs moyens de le faire progresser. Il va vous pousser à vous dépasser, à donner le maximum de vous-même et aller au-delà de la douleur et de la souffrance.
Une pratique sportive adaptée à tous
L’un des grands avantages du cross : il nécessite peu de matériel. Il peut être pratiqué par tous, à tout âge et cela peu importe son niveau ou encore sa maîtrise technique de la discipline.
D’ailleurs si vous cherchez une paire de pointes pour vous équiper pour votre prochain cross, n’hésitez pas à aller faire un tour sur notre comparateur.
La meilleure manière de se rappeler pourquoi on s'entraîne
S’entraîner l’hiver : c’est pas facile. Le froid, la nuit qui tombe tombe tôt, les conditions difficiles. C’est bien souvent le moment de l’année où la motivation fait défaut. Mais le cross possède une vraie capacité à rassembler chacun vers un même objectif commun. Chacun est poussé à se battre pour l’équipe et à donner le meilleur de soi. Et au final, c’est bien cette caractéristique qui fait partie des fondements de l’athlétisme non ?
