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Jimmy Gressier, champion du monde du 10 000 m aux championnats du Monde de Tokyo 2025

Contenu réalisé avec le soutien d’Asics.

Gressier roi du Jim’mille mètres mondial : une soirée historique pour l’athlétisme français

 

Tokyo, dimanche 14 septembre 2025. Un soir d’été japonais, un stade chauffé à blanc, et un Français qui décide que ce soir, la distance reine du fond appartient à l’Hexagone. Jimmy Gressier est devenu champion du monde du 10 000 m, première médaille d’or française sur la discipline. Et pas sur un malentendu : 28’55’’77 au terme d’une course haletante, parfaitement maîtrisée et conclue par un dernier tour de piste qui a fait lever tout le Stade National. Il l’avait annoncé : Gressier n’était pas à Tokyo pour faire de la figuration.

Une course cadenassée, puis dynamitée

La finale des Monde de Tokyo avait tout du duel attendu : Cheptegei, Barega, Kejelcha, Almgren, tous les grands noms du fond étaient là. Le début de course est une promenade de santé, une allure qui tient le peloton jusqu’au 7 000 m avant que les premières attaques ne sifflent. Gressier n’a pas paniqué, bien calé en troisième position, le visage fermé, mais les jambes prêtes à faire mal.

L’athlète tricolore a attendu la dernière ligne droite pour dégainer : une cadence de lévrier, un dernier 400 m en 53 secondes chrono à faire rougir un spécialiste du 800, et les favoris se sont retrouvés à regarder son dos. Même Barega, pourtant réputé pour ses finish assassins, a été incapable de revenir. 

À l’arrivée, il devance l’Éthiopien Yomif Kejelcha de 6 centièmes et le Suédois Andreas Almgren de 25 centièmes. S’en suit une célébration à la Pierre-Ambroise Bosse aux Mondiaux d’athlétisme de Londres en 2017. Un doigt pointé vers son torse l’air de dire « est-ce bien moi qui ai gagné !? ».

Tokyo a découvert ce soir le « Jim’mille mètres », ce mélange d’endurance et de folie qui transforme un dernier tour en feu d’artifice.

Un titre historique pour l’athlé français

On ne parle pas d’un podium arraché au courage. On parle d’un titre mondial, le premier pour un Français sur la distance, dans une discipline historiquement trustée par l’Éthiopie et le Kenya. Depuis Alain Mimoun, jamais un coureur tricolore n’avait marqué l’histoire du fond avec autant de panache.

Ce succès, c’est aussi la récompense d’un parcours atypique : Gressier, c’est l’enfant des rues de Boulogne-sur-Mer devenu champion d’Europe de cross, multiple médaillé sur piste, et désormais le visage du demi-fond français. Ce soir, il n’a pas seulement gagné une course : il a fait entrer la France dans une nouvelle ère.

 

Les stats qui tuent – L’exploit de Gressier en chiffres

 

    • 28:55.77 : son chrono, le plus lent de l’histoire des Mondiaux… mais le plus palpitant, avec seulement 6 centièmes d’écart sur Kejelcha à l’arrivée.
    • 1er Français champion du monde sur 10 000 m, un moment historique pour l’athlé tricolore.
    • 1er coureur né hors d’Afrique de l’Est à remporter la distance depuis Alberto Cova en 1983.
    • Troisième Européen sacré champion du monde du 10 000 m.
    • Deux Européens sur le podium (Gressier et Almgren), une première depuis plus de 40 ans.
    • La France compte désormais 15 titres aux championnats du monde d’athlétisme.
    • Et un petit symbole : il s’offre ce titre l’année de ses 28 ans, comme si l’histoire avait calculé son tour de piste.

 

« J’espère que Douillet fera son mea culpa »

 

Impossible de ne pas évoquer son tacle en zone mixte : Gressier a glissé une petite pique à David Douillet, qui avait critiqué les performances du demi-fond français à l’occasion des JO de Paris. « J’espère qu’il fera son mea culpa », a lâché Jimmy, sourire en coin et drapeau sur les épaules. La réponse parfaite, sur la piste et devant les micros.

Plus qu’une victoire, un manifeste

 

En l’espace de 25 tours, Gressier a prouvé que le demi-fond français n’avait plus à rougir des cadors de l’Est africain. Sa victoire est un manifeste : on peut courir intelligent, contrôler ses adversaires et porter l’estocade au bon moment. On peut aussi inspirer une génération entière, de Mornet à Habz, qui voient désormais qu’un Français peut dominer la planète sur 10 000 m.

Et si cette médaille d’or n’était que le début ? Le Jim’mille mètres made in Gressier pourrait bien devenir une référence pour toute une génération de coureurs français.

Retrouvez tous les résultats des Mondiaux d’athlétisme ici et le résumé du dimanche 14 septembre en cliquant ici.

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