Nombreux sont les coureurs affirmant que s’ils ne devaient posséder qu’une seule paire de chaussures de course à pied, ils opteraient pour des Pegasus. Et on leur donnerait difficilement tort. Intemporelle, universelle, la Pegasus a traversé les époques en se réinventant chaque fois pour s’adapter à une nouvelle génération de coureurs.
La saga Pegasus démarre en 1983, quand Nike décide de créer une chaussure destinée à « tous les coureurs » (The Pegasus is a shoe designed for every runner). Le succès est immédiat. Au fil des ans, la popularité du modèle ne faiblit pas, séduisant aussi bien le coureur débutant que l’athlète confirmé, ce qui explique que la Pegasus est aujourd’hui la paire de runnings la plus vendue de l’histoire de la marque au Swoosh (et peut-être de l’Histoire tout court mais on n’est pas sûrs). On ne compte ainsi plus les grands noms de la course à pied qui se sont entraînés avec. Certains comme Mo Farah ou plus récemment Eliud Kipchoge ont même eu droit à une version personnalisée de la Pegasus en leur honneur.
Depuis bientôt 40 ans, Nike sort ainsi un nouveau modèle de la paire presque tous les ans. Depuis 1983, seules 8 années (1984, 1986, 1994, 1996, 1998, 1999, 2000 et 2003) n’ont pas vu de nouvelle Pegasus voir le jour. La Pegasus 38 qui sort cette année n’est donc pas la 38ème version de la chaussure contrairement à ce que beaucoup pensent ! Elle porte le numéro 38 car elle est sortie 38 ans après le 1er modèle (2021-1983 = 38 #bacESspémaths)
Pour les passionnés de chaussures et d’histoire, on vous a mis une photo de la Pegasus 1 ci-dessous.
Alors en termes de technologie, que retrouve-t-on dans cette Pegasus 38 ?
Sans surprise, pas de révolution. Il semblerait que Nike décide de faire une vraie grosse évolution de la Pegasus tous les 2 modèles et que cela tombe les années paires. La Pegasus 38 ressemble ainsi fortement à la 37, à quelques détails près.
La semelle Air Zoom présente sur la Peg 37 et inspirée des modèles « performance » (Vaporfly, ZoomFly…) est inchangée, tout comme le mix entre la mousse ZoomX et la mousse React (qui apporte confort et durabilité). La Pegasus est donc très dynamique, comme les versions antérieures les plus récentes. Globalement, si vous aimez la 37, vous aimerez assurément la 38.
Ce qui change : la Peg 38 est un peu plus large et offre plus d’espace au niveau des orteils. Cela vient régler un des défauts observés sur la 37 et améliore assez nettement le confort. On retrouve la « coupe de chaussure » qui fonctionnait bien sur la 36 (on se demande d’ailleurs pourquoi ils avaient changé). En plus de ça : le mesh est un peu différent, plus souple, et la languette a été dissociée et rembourrée, ce qui améliore là nettement le confort au niveau du coup du pied. Plusieurs coureurs avaient en effet noté que la Peg 37 « compressait » trop le pied, surtout à l’effort. Quand on a le pied large, cela pouvait poser problème. Avec ce nouveau modèle, plus de problème.
POUR QUEL TYPE DE COURSE ?
La Pegasus 38 est une chaussure d’entraînement qui conviendra à tout type de coureur pour tout type d’entraînement. Elle a été pensée pour être universelle et bonne à tout faire. Du footing au seuil, en passant par la séance VMA sur piste, tout peut se faire en Pegasus. On raconte même que Phil Knight, fondateur de Nike, les portent avec un costume. C’est dire leur polyvalence !
Plus sérieusement, sur des séances un peu « poussées » on trouvera des modèles plus adaptés et plus réactifs c’est clair. Mais si vous ne voulez pas vous ruiner en achetant une paire pour chaque séance (c’est possible aujourd’hui !), optez pour l’alliance Pegasus + une paire de compétition/séance clé (+ des pointes évidemment si vous êtes pistard). Vous ne pourrez jamais être déçus par une Pegasus. Leur design est en plus assez sympa (plusieurs coloris vont sortir prochainement) et leur durée de vie est assez bonne. En règle générale, elles tiennent bien une saison complète, soit en gros le temps que le nouveau modèle sorte. Acheter une paire de Pegasus c’est être sûr de ne pas se tromper. #labonnevieillepairedepegdebase
Poids : 255g en 42.5
Drop : 10mm
Terrain : Route/Piste/Chemin
Prix : à partir de 120€ via les distributeurs référencés sur The Running Collective
L’AVIS DU SEUILLARD
MON UTILISATION :
« Je suis assez amateur de Pegasus, j’en ai eu de nombreuses paires depuis que je cours (2004, ça ne nous rajeunit pas !) Pour moi la Pegasus c’est la paire passe-partout. J’aime sa polyvalence : on peut aussi bien aller faire des footings cools avec que des séances de seuil (ou des CAPA comme on dit au HBA) avec. Les dernières versions sont de plus en plus dynamiques en plus je trouve. Donc mon utilisation : je cours avec presque tous les jours, sur la plupart de mes séances. Il m’arrive de les mettre sur piste également, quand je ne suis pas en pointes ou en streak. On va dire que pour les séances rapides je mets des streak et que pour le reste je suis en Pegasus. Je m’accorde le plaisir de chausser des TempoNext de temps en temps sur des seuils mais pas trop car je ne veux pas devenir accoutumé au Next Gen. Pour revenir à la Pegasus, je la conseillerais à quelqu’un qui s’y perd un peu au milieu de la foultitude de modèles qui sortent aujourd’hui. Si tu ne veux pas t’embêter et trop te poser de questions, tu prends ça et tu es sûr de ne pas te tromper. »
LES + :
– Comme sur la 37 j’aime bien la forme de la semelle. On me dit que c’est inspiré des modèles comme la Vaporfly (je n’ai jamais testé). Je trouve ça sympa, il y aune bascule vers l’avant qui rend la paire très dynamique.
– La forme du chausson plus élargie et la languette rembourrée. Haha j’ai lu que c’étaient les nouveautés avant d’essayer la paire mais sincèrement c’est vraiment mieux, le pied est moins étriqué et c’est plus confortable. Évidemment ce sont des changements à la marge mais le diable se cache dans les détails.
– Le prix. Avec la flambée des prix des chaussures de course à pied, ça reste raisonnable.
LES – :
– Rien à redire ! La Pegasus tient ses promesses, comme toujours. Sobre, efficace.