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1er Marathon à Paris

Un témoignage de toute une expérience, des premiers jours de la préparation à la ligne d’arrivée du Paris Schneider Electric Marathon.

Romane Lemière est une jeune athlète de 22 ans de plus en plus connue sur les routes de par ses performances et son histoire. Le sport fait partie intégrante de sa vie depuis toujours, elle a également fait le choix d’orienter ses études dans le domaine, étant actuellement en Master Management du Sport en alternance chez Intersport comme Community Manager. 

La course à pied occupe aujourd’hui une place majeure dans ta vie, peux-tu nous expliquer comment tout cela a débuté et depuis combien de temps ? 

“Je n’ai jamais été très sportive mais j’ai toujours aimé l’univers de la course à pied (mon papa ayant toujours fait partie de ce monde). Je me suis mise à la course à pied après que l’on m’ai demandé de courir les cross du lycée en 2017 pour compléter l’équipe existante. Finalement, j’ai adoré et puis… j’étais pas trop mauvaise alors je me suis prise au jeu”

Une aventure qui n’a fait que de grandir notamment avec son arrivée chez les ASICS FrontRunner il y a deux ans. Une expérience qu’elle décrit de “fou” et où elle a pu rencontrer des personnes formidables et certains sont devenus de vrais amis avec qui je peux partager mes ressentis et mes doutes sans jugement. Ce n’est pas toujours le cas dans mon entourage qui n’est pas forcément très compréhensif.

Revenons un peu en arrière, tu pratiques la course à pied depuis maintenant 4 ans, mais aurais-tu imaginé faire un marathon un jour quand tu as débuté ? 

“Clairement, au tout départ, non. Mais l’idée a très vite mûrie au final”

Du 1500m au 10km pendant plusieurs années, tu t’es enfin lancé dans la fameuse aventure du marathon. Une préparation de 8 semaines très organisée si j’ai bien compris, peux-tu nous en dire un peu plus sur cette préparation ?

“Je courais 6 fois par semaine : 3 footings en endurance fondamentale, une sortie VMA, une spé marathon et une sortie longue. J’ai débuté ma prépa avec le coach qui me suivait depuis mes débuts mais cette collaboration a pris fin à quelques semaines de l’échéance. C’est alors tout naturellement que mon papa a pris le relais”

De nombreux athlètes décrivent la préparation d’un marathon comme longue et difficile, rencontrant parfois des “passages à vide”, es-tu passé par là dans cette prépa ?

“Ma prépa s’est plutôt (très) bien passée. Je n’ai pas de moments difficiles en tête… mis à part les doutes à l’approche de l’échéance avec les sensations qui étaient catastrophiques les deux dernières semaines”.

On voit de plus en plus d’athlètes qui utilisent un modèle de chaussure en fonction du type de séance, est-ce ton cas et quels modèles t’ont accompagné dans ta préparation ?

“Alors j’ai utilisé 3 paires pour ma préparation marathon, tous des modèles de chez ASICS : pour les footings j’utilisais la Novabalst, pour les sorties longues la Metaspeed et enfin la MagicSpeed pour la VMA & les séances spécifiques”.

L’aventure du marathon se fait parfois à plusieurs, certains athlètes font leurs préparation a plusieurs surtout pour les longues séances qu’il y a dans ce type d’épreuve. Etais-tu seule dans cette prépa ou un coéquipier t’accompagnait sur tes séances ?

“J’ai majoritairement effectué ma préparation seule. J’essayais de trouver du monde pour m’accompagner sur les sorties longues mais ce n’a pas toujours été le cas. BIG UP à Paul-Louis Dufour pour le sparring à vélo sur ma sortie de 30km et à mon papa pour les grosses sorties spécifiques. Après, j’aime courir seule, ça forge le mental, je n’ai pas trouvé ça si désagréable”.

Parlons maintenant de la course en elle-même. Tout d’abord, la petite question un peu personnelle mais on sait tous en tant qu’athlète qu’on a tous nos tocs ou porte bonheur pour les grandes compétitions. En as-tu toi aussi ?

“Oui, l’huile d’arnica. C’est mon “porte bonheur”. Je me masse le matin de la course avec. Et si je ne le fais pas, j’ai l’impression de ne pas être prête, de ne pas être en jambe. Ça peut vraiment gâcher ma course…”

Tu nous as dit précédemment que les sensations sur tes deux dernières semaines étaient compliquées à l’entraînement, comment t’es tu sentie les derniers jours et dernières heures avant ton marathon ?

“C’était… horrible. Forcément, une telle course, ça met la pression, surtout quand tu es de nature très stressée. D’autant plus que mes sensations sur les dernières semaines d’entraînement étaient très mauvaises donc je n’étais pas sereine. J’ai beaucoup pleuré. Je plains d’ailleurs mes proches qui ont dû me supporter ces derniers jours (merci à eux)”. 

Ce marathon de Paris était donc ton premier, mais avais-tu malgré tout un objectif en termes de chrono ?

Ce n’était pas mon but premier mais ce serait mentir de dire que je n’avais pas d’objectif chronométrique. On était partis sur 2H59 avec mon coach.

Un objectif donc plus que réussi avec un chrono de 2H54’38, en bonus un negative split (2nd semi plus rapide que le 1er, 1H28 contre 1H26 sur le 2e).

Avec quelle chaussure as-tu couru et quel a été ton ressenti sur ce marathon ?

“J’ai couru avec les ASICS Metaspeed. Ça a été un régal, le ressenti est magique. On ressent vraiment la propulsion de la plaque carbone. Et cerise sur le gâteau, elles sont vraiment confortables.”

Le marathon est une distance très longue comme on le sait tous et nécessite donc de reprendre des forces à un moment, d’où la fameuse question pour tous les marathoniens du ravito. Comment as-tu géré cet aspect pour ta course ?

C’est mon pacer qui s’est chargé de prendre les bouteilles d’eau au ravitaillement jusqu’au KM30 du coup car j’ai ensuite fini la course seule. Je buvais 2 petites gorgées à chaque ravito, je n’en ai pas loupé un. Concernant l’alimentation, j’ai utilisé les petits bonbons de powerbar très concentrés en sucre : un au KM12 et un autre au KM30.

On entend toujours parler sur le marathon du fameux “mur” vers le 30e kilomètres, des moments dures ou à l’inverse des moments forts de la course. Quel a été ton ressenti au fil des kilomètres et as-tu rencontré ce fameux “mur” tant redooté par les marathoniens ? 

J’ai adoré cette course. Je n’ai pas eu de “mur” ou de moments difficiles si ce n’est des petites douleurs logiques. Je suis partie sur une allure vraiment cool. Je me suis retenue jusqu’au KM25 puis je me suis laissée porter sur la fin de la course. Je pense que j’aurais pu faire un peu mieux mais j’ai préféré rester prudente pour mon premier. J’ai plusieurs fois eu des frissons pendant la course : lorsque j’ai croisé ma famille au KM21, puis la team Asics FrontRunner au KM30 et enfin l’arrivée… tous ces encouragements, ça rebooste. Mais il faut le vivre pour le comprendre, c’est un moment magique. 

Après 42,195km, tu franchis enfin la ligne d’arrivée avec un magnifique chrono à la clé, comment t’es-tu senti à ce moment précis ?

“Des larmes de joie, de fierté et de reconnaissance. Ma première pensée à l’arrivée a été : “A quand le prochain ?” ”.

Pour finir, si tu devais résumer toute cette prépa et ce 1er marathon en un mot, qu’est-ce que tu dirais ?

PLAISIR. Je n’ai pas grand chose à dire de plus. Je me suis éclatée tout au long de cette prépa et j’ai pris un plaisir monstrueux à courir cette distance mythique. 

Après un tel témoignage, ça va donner envie à beaucoup de se lancer à leur tour dans cette folle aventure je pense. Merci beaucoup Romane pour ce beau témoignage et bonne chance pour la suite !

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