La dernière fois que Rénelle Lamote a enfilé une paire de pointes en compétition, c’était peu de temps après sa médaille d’argent, à Munich, en aout dernier, à l’occasion des championnats d’Europe. En 2022, elle termine sa saison le 8 septembre lors de la Diamond League de Zurich. Et depuis…. pas de compétition. Renelle a fait l’impasse sur la saison hivernale. En avril, en stage au Portugal pour préparer la saison estivale, elle se blesse. Une entorse à la cheville qui complique la préparation de la Montpelliéraine d’adoption.
Récit sur la ténacité de la championne du 800m français, qui, malgré les obstacles, met tout en oeuvre pour faire de a saison 2023, une réussite, à l’image de 2022.
« J’ai toujours su que j’allais y arriver, il y a pas un moment où j’ai douté »
Lorsque l’on pose la question à Renelle sur les raisons pour lesquelles elle a mis en place, depuis une dizaine d’année déjà, un projet olympique, la réponse est simple : dès l’instant où elle a compris qu’elle avait les capacités de faire de son sport de coeur une pratique à haut niveau : elle a toujours su qu’elle allait y arriver sans laisser planer l’ombre d’un doute. Depuis, Renelle a construit sa carrière professionnelle en commençant par Fontainebleau pour partir ensuite dans le Sud, à Montpellier. Entourée de Bruno Gajer, son coach depuis 4 ans, du groupe d’entrainement du pôle de Montpellier et de tout un staff médical compétent, elle a trouvé sa place dans cet environnement stable du sud de la France. Depuis, à tout juste 29 ans, elle compte déjà deux Olympiades à son actif.
Après une saison 2022 ponctuée de réussites avec notamment un record personnel (1’57.84) et une médaille aux championnats d’Europe, l’hiver 2023 se prévoit sans compétition. Il sera basé sur de l’entrainement et des stages (Afrique du Sud au mois de janvier puis Portugal au mois d’avril). Tout se passe pour le mieux pour celle qui ne souhaite que retrouver l’adrénaline et l’excitation de la compétition.
Mais en avril 2023, alors qu’elle est arrivée depuis à peine quelques jours à Albufera avec son groupe d’entrainement, Renelle se fait une entorse à la cheville. Elle rentre alors en France pour commencer les premiers soins nécessaires pour guérir au plus vite.
C’est le début d’une course contre la montre. Le genre de course que l’on n’a pas envie d’entamer en début de saison charnière, à un an des Jeux Olympiques.
Mais Renelle l’accepte, elle n’a d’ailleurs pas le choix. Elle met en place ce qu’il faut avec le staff médical. Elle prend le temps de se réathlétiser le plus sérieusement possible.
Mais ça y est, nous sommes mi-juillet 2023 et Renelle est prête à effectuer son retour en compétition et mettre toutes les chances de son côté pour les championnats du monde Budapest, en aout prochain.
Un programme serré jusqu'à Budapest
Évidemment, lorsque l’on effectue sa rentrée en compétition mi-juillet, à peine un mois avant les championnats du monde, le programme est forcément un peu différent de ce que l’on peut connaitre habituellement. Ce programme, demande adaptabilité et concentration dans l’idée de pouvoir rentabiliser au mieux, le peu de compétitions qui peuvent se caler dans le calendrier.
Diamond League Silesia
La Diamond League de Silesia sera donc la compétition de rentrée de Renelle. Elle devra lui permettre de reprendre ses marques avec le double tour de piste dans une course de haut niveau. L’objectif : effectue dès ce dimanche, une course lui permettant de se classer dans la tête du bilan national. Avec le niveau du 800m français cette année, la tâche est d’autant plus relevée !
La suite de la saison
La saison s’enchainera normalement sur une seconde Diamond League, à Londres, le 23 juillet prochain. L’objectif ? Toujours le même : le meilleur chrono possible. Fin juillet, elle devrait être au départ des championnats de France Élites, à Albi, où l’objectif sera cette fois ci de réaliser la meilleure place possible pour composter son billet pour Budapest, quelques semaines plus tard.
