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Entrainement : qu’est ce que le seuil en course à pied ?

LES DEUX TYPES DE SEUIL 

En course à pied il existe deux seuils ventilatoires : le seuil aérobie et le seuil anaérobie. Pour faire simple, le seuil aérobie correspond à 70-80% de la fréquence cardiaque max, quand l’anaérobie se situe plutôt au-dessus de 85% de la FCmax. Et forcément, par corrélation avec les allures en pourcentage de sa VMA, l’allure du seuil anaérobie est beaucoup plus soutenue que celle du seuil aérobie. On y reviendra un peu plus tard.

QUELLE EST L’IMPORTANCE DE COURIR AU SEUIL ?

Courir au seuil permet d’habituer l’organisme à un certain niveau d’inconfort. L’intérêt ? Améliorer le mécanisme de recyclage de l’acide lactique dans l’idée qu’à terme il produise moins de déchets pour réaliser le même effort. Les muscles arriveront mieux à gérer et optimiser leurs réserves en sucre : cela permettra de tenir une vitesse élevée plus longtemps en consommant moins de carburant ! Au-delà de ce principe, le seuil permet également à votre organisme de fournir une plus grande quantité d’oxygène à vos muscles (toujours dans l’idée de pouvoir tenir une plus longtemps une très haute intensité).

Et vous l’aurez compris, il y a deux manières de calculer ses allures seuil : en fonction du pourcentage de sa fréquence cardiaque maximum (FCM) mais également du pourcentage de sa vitesse maximale aérobie (VMA).

CALCUL DU SEUIL EN FONCTION DE SA VMA (%VMA)

Pour calculer son seuil en fonction de son allure, il est essentiel de réaliser en amont un test VMA. Pour le réaliser, rien de mieux que le bon vieux test sur 6 minutes. Par exemple, si vous courez 2000m en 6 minutes, vous divisez la distance parcourue par 100 et vous obtenez votre VMA (2000/100 = 20km/h).

Une fois votre VMA connue, il suffit d’appliquer différents pourcentages de celle-ci pour déterminer vos zones d’allure.

Le seuil aérobie

Retenez bien une chose : le seuil aérobique doit toujours pouvoir s’effectuer en aisance respiratoire. Il permet de trouver un bon équilibre entre l’apport en oxygène et sa consommation. Voici un petit tableau qui vous permet, selon votre VMA à savoir à quelle intensité courir en seuil aérobie :

Seuil aérobique et pourcentage de la VMA

Partant de ce postulat, un individu ayant une VMA à 15km/h peut se baser sur ces valeurs, tout en sachant que le seuil aérobie est constitué des allures comprises entre 70 et 80% de la VMA (les allures en endurance fondamentales sont données à titre indicatif).

Le seuil aérobie peut-être maintenu pendant 50 minutes à 1h30 selon l’intensité (soit la moyenne haute ou basse du tableau ci-dessus).

Le seuil anaérobie

Le seuil anaérobie quant à lui est bien plus exigeant. Ici, les processus d’aérobies ne permettent plus de satisfaire les besoins des muscles en oxygène. Le corps doit alors trouver d’autres moyens pour se fournir en énergie. 

Ces deux méthodes permettent alors de créer de l’énergie. 

Pour faire simple : le seuil anaérobie est considéré comme étant l’intensité ou la vitesse maximum qu’un coureur peut maintenir à la limite extrême de la gêne respiratoire et musculaire. Ce seuil se situe généralement entre 80 et 90% de la VMA. Voici un petit tableau qui vous permet, selon votre VMA à savoir à quelle intensité courir en seuil anaérobie (nous en profitons également pour évoquer les pourcentages pour les séances type VMA longues, moyennes et courtes).

Seuil

En reprenant le même exemple d’un individu possédant une VMA à 15km/h, voici les allures à adopter en fonction des différentes zones d’allures :

Le seuil anaérobie peut être maintenu peu de temps : les muscles se trouvent rapidement chargés en acide lactique du fait du manque d’oxygène. On dit alors généralement ces allures peuvent être tenues de 5 à 15 minutes selon le niveau et l’intensité (soit la moyenne haute ou basse du tableau ci-dessus).

CALCUL DU SEUIL EN FONCTION DE SA FRÉQUENCE CARDIAQUE MAXIMUM (%FCM)

Si vous ne connaissez pas votre VMA ou alors que vous préférez vous entraîner au cardio, il est tout à fait possible de déterminer ces zones d’allure grâce à sa fréquence cardiaque. Nous le verrons dans la suite de l’article, mais combiner % de VMA et % de FCM permet véritablement d’optimiser son entraînement.

Ici, vous avez seulement besoin de connaître votre fréquence cardiaque maximum. Pour cela, vous avez juste à vous équiper d’une ceinture cardio et d’analyser à la fin de vos entraînements jusqu’où est monté votre cœur.

Une fois votre FCmax connue, l’idée est la même que pour la VMA : les différentes zones sont calculées en pourcentage de la FCmax.

Le seuil aérobie

Au même titre que le seuil aérobie calculé en pourcentage de la VMA, ici l’idée est de rester dans une certaine aisance cardiaque.

Généralement, on dit que pour cette zone, il faut pouvoir rester entre 70 à 80-85% de sa fréquence cardiaque max selon l’intensité (l’intensité varie du footing actif jusqu’au seuil bas. C’est ce que l’on appelle “SV1”).

Que signifie SV1 ?  SV1 correspond à l’abréviation « seuil ventilatoire ». Et il représente le “seuil d’adaptation ventilatoire”. C’est cette zone qui constitue la capacité d’endurance aérobie d’un coureur. Plus un individu est entraîné, plus son SV1 se trouve à une intensité élevée. C’est une bonne méthode pour suivre sa progression et adapter ses séances d’entraînement en respectant ces zones. Une fois le SV1 dépassé, on passe au SV2 qui lui résulte de l’augmentation des lactates dans le sang. Le SV2 correspond alors lui au seuil anaérobique. 

Le SV1 peut également être déterminé grâce à la fréquence cardiaque de réserve. Cette dernière correspond à la fréquence cardiaque maximale à laquelle il faut soustraire la fréquence cardiaque de repos. Le SV1 correspond généralement 70%-80% de la fréquence cardiaque de réserve + la fréquence cardiaque de repos. 

Il est important de garder en tête que les pourcentages vous sont donnés à titre indicatif et constituent une moyenne. Ils peuvent être revus à la hausse ou à la baisse selon les profils, les niveaux ou encore les périodes d’entraînement. Pour le SV1, qui constitue le seuil aérobie, on peut se baser sur les pourcentages suivants : (l’endurance fondamentale est donnée à titre informative mais ne constitue pas le seuil aérobie)

Seuil aérobique et FC

Reprenons notre exemple d’un individu disposant d’une VMA à 15km/h. Supposons également que sa fréquence cardiaque maximum soit de 185 battements par minute (BPM) et sa fréquence cardiaque au repos soit de 60 bpm. Voici les valeurs (théoriques) sur lesquelles il est tout à fait possible de fier :

Seuil aérobique et FC 2

Ici vous pouvez une nouvelle fois retrouver les valeurs hautes et basses de la fréquence cardiaque pour chacune des zones évoquées précédemment.

Le seuil bas quant à lui représente véritablement l’intermédiaire entre les deux zones SV1 et SV2.

Le seuil anaérobie

Vous l’avez maintenant compris, le seuil anaérobie concerne les pourcentages élevés la fréquence cardiaque. Vous l’aurez également compris, c’est ici que l’on parle de SV2. On atteint cette zone dès lors que notre fréquence cardiaque dépasse les 90% de la FCM. En théorie, le SV2 (et donc le seuil anaérobie) peut se maintenir de 3 à 12 minutes (données également variables en fonction du niveau d’entraînement).

Le SV2, au même titre que le SV1 peut être déterminé en fonction de la fréquence cardiaque de réserve. Généralement, le SV2 est égal à 85 à 90% de la fréquence cardiaque de réserve + fréquence cardiaque de repos. 

Voici le tableau récapitulatif des différents pourcentages de la fréquence cardiaque en zone SV2 :

Toujours en imaginant notre coureur avec une FCM = 185 et FCR = 60, voici les différents pourcentages et les valeurs associées sur lesquelles il peut se baser pour respecter les différentes zones cardiaques au sein même du seuil ventilatoire 2.

Bien évidemment, vous pouvez totalement effectuer le rapport entre le pourcentage de votre VMA et le pourcentage de votre fréquence cardiaque pour être encore plus précis dans vos zones d’allures pour vos entrainements.

Grâce au graphique ci-dessous où sont mis en lien %VMA et %FCM, vous pouvez directement voir à quelles allures et FC vous devez vous entraîner. Bien sur, ces valeurs sont à adapter en fonction de trois choses

  1. Votre VMA
  2. Votre FCM
  3. Votre FCR

N’oubliez pas également d’adapter vos entraînements à vos sensations. Elles sont à écouter pour éviter la surfatigue et les blessures ! Veillez également à récupérer correctement entre chacune de vos sorties afin de pouvoir enchaîner au mieux vos séances de course à pied.

Connaitre ces données peut réellement vous aider à progresser en course à pied. Cela vous permettra d’être sur de vous entrainer aux bonnes allures (grâce à la VMA) mais également en écoutant votre corps et votre fatigue (grâce à la fréquence cardiaque).

Pour construire vos entrainements, vous pouvez aussi vous baser sur le tableau suivant. Il exprime les 7 zones d’intensité par rapport à la fréquence cardiaque associée, les différentes utilités de travailler sur ces intensités mais aussi les exemples d’exercices  à effectuer selon ces différentes zones. 

Tableau sur les zones d'intensité

Si vous souhaitez bénéfice de d’autres conseils, n’hésitez pas à aller lire nos articles sur notre blog. Vous pourrez y retrouver notre dernier article sur « comment courir un 5 km et un 10 km » avec tous nos meilleurs conseils ! Et n’oubliez pas d’aller faire un tour sur notre comparateur pour bénéficier des meilleures offres du marché sur tout l’équipement running.

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