Si vous pratiquez la course à pied régulièrement, il y a de très fortes chances pour que vous soyez un utilisateur de l’application Strava. Strava, c’est un peu un mélange entre un réseau social et le bon vieux carnet d’entrainement poussiéreux où vous écriviez, à l’époque si vous avez connu ça, toutes vos séances avec les chronos correspondants.
Finalement Strava, c’est le carnet d’entraînement virtuel 2.0. Mais plus qu’un carnet d’entrainement, c’est aussi un moyen de rassemblement, de motivation et de partage.
La plateforme a sorti récemment un rapport des tendances sur l’année 2024 et quelques données qui en ressortent sont particulièrement intéressantes. On vous raconte !
La course à pied est devenue une activité qui rassemble
Il y a encore quelques années, la course n’était pas un sport qui attirait.
“C’est chiant la course à pied, on s’ennuie”, “Après quoi ils courent tous ceux qui font de la course à pied ?”, “Je suis trop nul(le), je cours pas vite, j’aime pas ça, c’est trop fatiguant”.
C’était souvent les discours que l’on pouvait entendre il y a encore quelques années. Mais le Covid a été le premier évènement à avoir un impact sur la pratique de la course à pied. Pendant la période du confinement, la course à pied était pour beaucoup le seul sport réalisable dans un rayon d’1km de chez soi. Tout le monde s’ennuyait. Alors beaucoup se sont mis à la course à pied pour s’occuper et garder la ligne. Au déconfinement, beaucoup ont continué. Ça a été un tournant dans la pratique de la course à pied. Et depuis, ce sport ne cesse d’attirer chaque année davantage de nouveaux adeptes.
Cette évolution vient également du fait que beaucoup de coureurs se sont rendus compte que la course à pied n’était pas forcément un sport individuel (on l’a toujours dit : l’athlétisme est un sport collectif !). C’est un sport qui se partage en groupe, en couple, entre amis, en club…. et forcément : courir à plusieurs, ça motive. C’est d’ailleurs l’un des impacts positifs de Strava : des clubs ont été créés virtuellement sur Strava pour permettre aux coureurs de se rencontrer physiquement à l’occasion d’une sortie course à pied. On s’amuse, on fait du sport, on se fixe des objectifs communs : la pratique du running vient stimuler le quotidien.
Plus qu’une simple pratique sportive, la course à pied est devenue un véritable moyen de sociabilisation. D’ailleurs on le voit bien dans les grandes villes : combien de “communautés running” ont vu le jour ces derniers mois ? On ne les compte même plus. Le rapport le met d’ailleurs bien en avant puisque les clubs de course à pied sur Strava ont augmenté de 59% ! Plutôt que retrouver ses potes autour d’une bière en afterwork, on retrouve désormais ses potes en footing.
Les objectifs deviennent un facteur de motivation
La simple pratique du running ne suffit plus. Il faut se fixer des objectifs et les atteindre. 10km, semi, marathon : toutes les distances deviennent des facteurs de motivation. D’ailleurs on le remarque bien quand on veut s’inscrire à une course et que l’on voit à quelle vitesse les dossards sont sold-out. La course à pied devient un facteur d’accomplissement : on veut avoir réalisé un 10km, un semi-marathon, être marathonien.
Les entraînements deviennent de plus en plus cadrés, les habitudes des coureurs changent pour mettre toutes les chances de leur côté pour progresser et atteindre leurs objectifs. La course à pied entre réellement dans les habitudes et ne devient plus une “contrainte” à intégrer dans son agenda. D’ailleurs, le rapport met également en avant que les activités réalisées en groupe durent plus longtemps (40%) que les activités réalisées seul. À plusieurs, on s’entraine plus dur.
Bref, la pratique se structure, les coureurs se projettent sur le long terme : la course à pied perd son image de sport que l’on réalise uniquement pour « perdre du poids ».
L’importance de l’équipement dans sa pratique
Les coureurs augmentent leur pratique et cherchent alors forcément à optimiser leur équipement pour performer mais aussi pour éviter de se blesser. Les coureurs font de plus en plus attention aux chaussures qu’ils utilisent pour courir (que ce soit à l’entrainement ou en compétition) et tâchent de plus en plus à se renseigner sur ce qui leur convient le mieux.
Mais ça ne concerne pas uniquement les chaussures. Par exemple, on observe une diminution de l’utilisation du téléphone pour enregistrer ses sorties running : on préfère désormais utiliser une montre connectée. Plus pratique, plus fiable, moins encombrante.
D’ailleurs, on vous a écrit des articles pour vous aider dans vos achats si vous souhaitez vous équiper d’une montre GPS pour le running 🙂
Voici le classement, selon les données Strava, des chaussures les plus utilisées à l’entraînement :
- Nike Pegasus
- Hoka Clifton
- Asics Gel Nimbus
Voici le classement, selon les données Strava, des chaussures les plus utilisées en compétition :
- Sur 5km : Nike Vaporfly
- Sur 10km : Nike Vaporfly
- Sur semi-marathon : Nike Vaporfly
- Sur marathon : Nike Alphafly
Quel a été le rôle de Strava dans ces évolutions ?
Comme on le disait juste au-dessus, Strava apparaît comme un accélérateur dans l’engagement des coureurs dans le sport. On se motive tous ensemble, on garde en tête ses objectifs, on se cadre, on s’entoure.
Bref : Strava est un outil qui a, à lui seul, permis de démocratiser la course à pied.
En revanche, le seul point négatif que l’on peut lui accorder : Strava reste un réseau social. Il pousse à la comparaison, au “toujours plus” (toujours plus de kilomètres, toujours plus vite, toujours plus loin….). N’oubliez pas que la pratique du sport doit se faire au service de votre santé et SURTOUT que vous pratiquez du sport pour vous, pour le plaisir, et non pour vous comparer aux autres.
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